Cohésion des territoires : l'Assemblée vote des coupes claires dans les aides au logement

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La baisse du budget du ministère de la Cohésion des territoires a été votée dans la nuit de jeudi à vendredi par les députés. © FRANCK FIFE / AFP
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avec AFP
Les députés ont voté vendredi une baisse de 9,8% du budget du ministère de la Cohésion des territoires. 

L'Assemblée nationale a adopté dans la nuit de jeudi à vendredi en première lecture le budget du ministère de la Cohésion des territoires qui fait chuter de 1,7 milliard d'euros les financements alloués aux aides au logement (APL) dès l'an prochain.

Une baisse de 9,8%. Parmi les grands perdants du projet de loi de Finances pour 2018, le budget de ce ministère qui regroupe les politiques du Logement, de l'Aménagement des territoires et de la Ville, va chuter de 9,8% pour passer de 18,3 milliards d'euros en 2017 à 16,5 milliards en 2018.

Pour une politique d'aide "plus efficace" ? Le ministre de la Cohésion des territoires Jacques Mézard a défendu la volonté du gouvernement de "réinterroger l'efficacité de notre politique en matière d'aides personnelles au logement et de soutien à la construction". "Nous avons, face à un investissement d'environ 40 ou 41 milliards d'euros, quatre millions de nos concitoyens qui sont mal-logés", a-t-il fait valoir. Ainsi la "réforme des aides au logement" prévue dans l'article 52 du projet de loi doit-elle "conduire à une réduction des dépenses de l'Etat de 1,7 milliard d'euros en 2018", dans un "dialogue constant avec les bailleurs sociaux" a assuré Jacques Mézard.

Baisse des loyers dans les logements sociaux. Adopté, un amendement déposé par le gouvernement doit permettre une "mise en oeuvre progressive" de cette ponction financière : les loyers du logement social baisseront de 800 millions d'euros en 2018, 1,2 milliard en 2019, puis 1,5 milliard par an à compter de 2020, pour compenser une baisse des APL équivalente. Mais l'économie budgétaire annuelle de 1,5 milliard d'euros visée par le gouvernement sera atteinte dès l'an prochain grâce à une hausse, en parallèle, de la cotisation versée par les bailleurs sociaux à la Caisse de garantie du logement locatif social (CGLLS).