La hausse de la taxe du rouge, le gazole non routier (GNR), utilisé pour faire rouler les tracteurs, était au cœur des revendications des agriculteurs ces derniers jours. Certains paysans peuvent en consommer jusqu'à 45 litres à l'heure, soit 600 euros par jour. Le Premier ministre a annoncé supprimer la hausse de la taxe sur le gazole non routier agricole, qui devait augmenter progressivement jusqu'en 2030 et accède ainsi à l'une des principales demandes des agriculteurs.
La taxe devait augmenter progressivement jusqu'en 2030
Il y a seulement quatre mois, Bruno Le Maire et la FNSEA s'étaient mis d'accord sur un allègement de la niche fiscale sur le GNR. Une niche qui coûte environ 1,5 milliard d'euros par an à l'État. Il n'était pas question de supprimer cet avantage mais de remonter le niveau de taxation : aujourd'hui, le GNR est 40% moins cher que le gazole, et en 2030, il n'aurait été que 25% moins cher.
L'accord précisait que les économies réalisées seraient entièrement reversées au monde agricole et c'est sur cet argument-là que Gabriel Attal se base pour tirer un trait sur cet accord : il ne satisfait pas les agriculteurs et il ne rapporte rien à l'État. Résultat, la niche fiscale ne sera pas allégée.
Une remise automatique dès l'achat à partir de l'été 2024
Pour bénéficier d'une partie de l'avantage fiscal sur le GNR, les agriculteurs doivent aujourd'hui en faire la demande par écrit pour ainsi obtenir le remboursement, sauf que beaucoup y renoncent faute de temps. Les agriculteurs peuvent demander le remboursement de quelque 15 centimes par litre consommé. Le Premier ministre a annoncé que cette remise sera faite dès l'achat à partir de l'été 2024.