Pour faire face à l'application de la "taxe soda" sur les boissons sucrées, Coca-Cola a mis en place un stratagème au cours de l'été : réduire la contenance de ses bouteilles... et augmenter ses prix de quelques centimes, comme le dévoilait mercredi Libération.
Moins de soda mais quelques centimes de plus. Difficile aujourd'hui de trouver une bouteille de Coca-Cola de deux litres. Désormais, la contenance de cette bouteille grand format est de 1,75 L. Et pourtant, son prix a augmenté de cinq centimes en moyenne, passant de 1,71 euros les deux litres à 1,76 euros la bouteille de 1,75 litre. Ce changement concerne également les bouteilles de 1,5 litre de soda (vendues en moyenne 1,42 euros) remplacées par des contenants de 1,25 litres pour 1,48 euros en moyenne. Cet été les anciennes et nouvelles bouteilles ont même cohabité dans les rayons comme le soulignait le site spécialisé Rayon-Boissons dès la mi-juillet.
Répercuter la taxe soda. Pourquoi de telles pratiques ? Pour contourner la "taxe soda" appliquée sur les boissons sucrées à partir du 1er juillet. Cette taxe, créée en 2012, est désormais calculée sur la teneur en sucre des boissons. Pour ne pas répercuter trop frontalement cette augmentation, le géant du soda a appliqué la technique du "downsizing" : diminuer la quantité sans changer de prix (ou peu). Mais selon le spécialiste de la grande distribution Olivier Dauvers interrogé par Libération, la hausse de prix pratiquée néanmoins par Coca-Cola est "pour moitié due à la taxe soda, pour moitié à un effet d’opportunité".