C'est un des sommes les plus élevées remportées par un Français depuis la création de l'Euromillions. Mardi, un joueur a gagné la coquette somme de 157 millions d’euros. Mais les conséquences fiscales d'un tel gain sont souvent peu connues. Le gagnant devra-t-il par exemple payer des impôts sur les sommes remportées ? L'avocat d'Europe 1, Roland Perez, fait le point sur la question.
Le gagnant va-t-il devoir payer des impôts ?
Aucun impôt ne sera perçu par le fisc. Les gains perçus des jeux de hasard ne sont pas considérés comme des revenus et sont nets de tous prélèvements sociaux ou fiscaux. En revanche, l'Etat encaisse plusieurs milliards d'euros sur les mises.
Sera-t-il taxé en cas de don ?
Et si le gagnant décide donner une partie de cet argent à ses proches, peut-il le faire ? Oui, mais il devra s'acquitter d'une taxe fiscale sur ces sommes. Au-delà des sommes possibles en franchises d’impôt entre parents et enfants ou petits-enfants , la grille tarifaire des donations soumises à taxation s’appliquera pleinement. Et si le gagnant achète un bien immobilier ou même plusieurs, d’une valeur totale supérieure à 1,3 millions d’euros , il sera alors soumis à l’IFI, l'impôt sur la fortune immobilière. Enfin s’il place son argent, les bénéfices et plus-values issus des placements seront fiscalisés.
Quid des joueurs de cartes ?
En revanche, pour les joueurs professionnels de carte, comme de poker ou de bridge par exemple, on considère que ce n'est plus du hasard. Les gagnants payent des impôts et doivent déclarer les gains à l’administration fiscale au titre des bénéfices non commerciaux. Il en va de même pour les vainqueurs des jeux télévisés.