Après plus d'un an de crise, les commerces dit "non-essentiels" sont à nouveau fragilisés, contraints à la fermeture par la mise en place d'un nouveau confinement dans 16 départements. Et si le gouvernement a élargi la liste des commerces autorisés à rester ouverts comme les fleuristes ou les chocolatiers, la situation inquiète tout de même le monde économique. "On a du mal à comprendre cet acharnement sur les commerces", déplore ainsi le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux, invité samedi d'Europe 1.
"Ce principe de confinement partiel des commerces ne fonctionne pas", juge-t-il. Pour le patron des patrons, ce choix est d'autant plus contestable qu'"on sait que ce n'est pas dans les commerces qu'on se contamine prioritairement". Et plus largement que les seuls commerçants, c'est "toute l'économie qui va être touchée", alerte-t-il. "Ces commerçants vont être aidés, mais il y a des conséquences sur toute la chaîne. Les commerces sont livrés par des transporteurs qui ne vont pas travailler. Ces transporteurs vont chercher les marchandises dans des usines, qui elles-mêmes, ne vont pas travailler".
"Une forme de folie bureaucratique"
Dans le commerce, le tourisme, dans les salles de sport, les professionnels "sont au fond du trou", insiste l'invité d'Europe 1. "Les aides sont là, et le gouvernement a fait le job", reconnaît-il, "mais on n'est pas entrepreneur pour vivre au crochet de l'Etat".
Par ailleurs, la décision du gouvernement pourrait relancer la polémique de novembre, avec la fermeture des rayons considérés comme "non-essentiels" dans les hypermarchés. Geoffroy Roux de Bézieux y voit "une forme de folie bureaucratique qui va se remettre en place comme au mois de novembre".
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Et pour pouvoir permettre aux commerces de rouvrir dans les meilleurs conditions, Geoffroy Roux de Bézieux insiste sur l'importance d'une accélération de la campagne de vaccination. "On a du mal à comprendre pourquoi ça ne va pas plus vite", confie le président du Medef.