Conflit avec les taxis : les VTC rejettent en bloc les propositions du médiateur

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avec AFP , modifié à
Formation en commun avec les taxis, signalétique, contrôles renforcés... les VTC rejettent toutes les propositions du médiateur.

Il n'y a toujours pas d'avancées. Les VTC ont rejeté mardi les propositions clés du médiateur Laurent Grandguillaume dans la crise qui les oppose aux taxis, dont celle d'un fonds financé par tout le secteur pour compenser la chute de la valeur des licences de taxis.

Des propositions "décalées". Dans un communiqué commun, la FFTPR (Fédération française du transport de personnes sur réservation), Voitures noires et Uber reconnaissent les efforts déployés par le médiateur mandaté par le gouvernement pour "rétablir le dialogue interprofessionnel". Tout comme lui, ils sont d'accord sur le fait qu'il est nécessaire de "repenser l'équilibre d'ensemble du secteur". Mais ils jugent "décalées" les "réponses sécuritaires" apportées et rejettent en bloc les propositions clés du député PS.

Des contrôles pour "asphyxier" les VTC. Alors que les taxis se voient proposer des "indemnisations et des rachats de licences", ils soulignent que le médiateur promet aux VTC et Loti (chauffeurs de transport collectif, NDLR) un "renforcement des contrôles policiers" et la "création de nouvelles restrictions d'accès à la profession". Ce qui aurait pour effet, expliquent-ils, de maintenir l'"asphyxie" de leur activité économique, alors que les VTC se disent déjà victimes d'un "harcèlement policier".

Non à la formation commune. Concernant la proposition d'un fonds de garantie pour les taxis qui cesseraient leur activité, pour compenser la dévalorisation de leur licence, les VTC jugent qu'il serait "incompréhensible que cela soit financé par les consommateurs et les nouveaux acteurs de la mobilité urbaine". Il rejettent en autre une piste visant à améliorer les contrôles, à savoir la "transmission à l'administration du détail de chaque course", "dispositif qui serait gravement attentatoire aux libertés individuelles", et s'opposent "vigoureusement" à l'introduction d'un tronc commun d'examen entre les taxis et les VTC, qui s'apparenterait selon eux "à constituer un numerus clausus rampant".

De même, ils refusent l'idée d'une signalétique "inamovible et inviolable" pour les VTC et Loti, à la place de l'actuel macaron amovible. Pour eux, ce serait "un frein" à leur activité et "une menace immédiate pour la sécurité personnelle des chauffeurs".