Coronavirus : à Lourdes, pour les hôteliers, le week-end du 15 août se transforme en "cataclysme"

Peu de monde a pu faire le déplacement à Lourdes pour célébrer l'Assomption. (photo d'illustration) 1:37
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Benjamin Peter, édité par Ariel Guez
Faute au coronavirus, beaucoup de chrétiens n'ont pas pu faire le déplacement à Lourdes pour l'Assomption. Résultat, les hôtels de la ville sont désespérément vides, explique au micro d'Europe 1 le président de l'Union des métiers et de l’industrie de l’hôtellerie des Hautes-Pyrénées, Christian Gélis.
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La ville de Lourdes vit un 15 août étrange. D'ordinaire, pour l’Assomption, 25.000 pèlerins se pressent dans le sanctuaire. Mais cette année, un tel rassemblement est tout bonnement impossible à cause de la crise sanitaire. Dans la basilique qui peut accueillir jusqu'à 25.000 personnes, de nouveaux ornements ont fait leur apparition. "5.000 marquages qui ont été réalisés, 1.600 points matérialisés sur les bancs", expliquait au micro d'Europe 1 Sébastien Maysounave, responsable de la sécurité du Sanctuaire. Le nombre de fidèles pouvant accéder au site divisé par cinq, ce week-end de l'Assomption a des conséquences dramatiques pour les hôtels de la ville.  "Un cataclysme", déplore au micro d'Europe 1 le président de l'Union des métiers et de l’industrie de l’hôtellerie des Hautes-Pyrénées, Christian Gélis. 

 

"Si nous en faisons 100.000 nuitées, ce sera le bout du monde"

"Regardez, il n'y a pas un chat", constate-t-il. "Et même s'il y a des gens qui se promènent, la plupart viennent en excursion et ne séjournent pas". Résultat, la fréquentation dans les hôtels est particulièrement faible cette année. "C'est une clientèle qui vient de la région Occitanie et vous avez quelques personnes qui viennent d'un peu plus loin en voiture, mais tous les jours, c'est seulement quelques clients par hôtel", regrette Christian Gélis.

"Habituellement, nous avons 2.600.000 nuitées et cette année, si nous en faisons 100.000, ce sera le bout du monde", lance Christian Gélis. "On ne peut pas faire vivre des structures comme ça, c'est vraiment un cataclysme".

 

 

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Le président de l'Union des métiers et de l’industrie de l’hôtellerie des Hautes-Pyrénées appelle à la mobilisation pour soutenir les entreprises de la ville sainte. "Il faut les amener à exister encore en 2021 si on veut qu'elles soient des acteurs de la relance", affirme-t-il, avant de conclure en rappelant l'importance du secteur hôtelier dans l'économie de la ville. "Lourdes, c'est encore la deuxième ville hôtelière de France et aujourd'hui, ce sont 140 établissements qui sont dans l'incertitude et dans la difficulté".