Hôtel paris 1:51
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Sophie Eychenne éditée par Coline Vazquez , modifié à
Interrogé sur Europe 1, le président du groupement national des indépendants de l'hôtellerie et de la restauration regrette que le gouvernement ait tardé avant d'annoncer la fermeture des lieux "non essentiels", et dénonce un manque d'information pour les hôteliers qui ne savent pas s'ils doivent baisser le rideau. 

C'est un coup de massue pour les commerçants et restaurateurs.... L'annonce du gouvernement samedi soir de fermer tous les commerces "non essentiels" avec le passage en "phase 3" de l'épidémie de coronavirus va constituer un sérieux manque à gagner pour ces professions, très inquiètes.

C'est le cas, notamment de Didier Chenet, président du groupement national des indépendants de l'hôtellerie et de la restauration (GNI). S'il comprend une telle décision, il regrette le manque d'anticipation du gouvernement, les empêchant de prendre les dispositions nécessaires. Pour lui, c'est une "surprise totale, mais compréhension la santé des Français avant tout quel qu’en soit le coût. La seule chose que nous disons, c'est pourquoi ne nous l'avoir pas dit il y a 48 heures?", s'interroge-t-il au micro d'Europe 1. "Ça nous aurait permis de prévenir nos salariés, de prévenir nos clients et de faire attention à nos approvisionnements de stocks", explique-t-il.

D'autant que Didier Chenet soulève un autre problème : quelles sont les consignes données aux hôteliers ? "On a annoncé les cafés, les restaurants et tout mais on n'a pas parlé des hôtels. Que faisons-nous de nos clients dans nos hôtels ? Nous n'avons aucune explication. J'ai des milliers d'hôteliers qui appellent sans arrêt : Que faisons-nous d'eux ? Aucune réponse du gouvernement", déplore celui qui tient "vraiment à tirer la sonnette d'alarme". "Nous ne pensons pas seulement à la survie des entreprises. Nos collaborateurs, nos salariés, qu'est-ce qu'on leur dit, qu'est-ce qu'on fait ? Demain matin, on tire le rideau et on fait quoi ? Qu'est-ce qu'on va devenir?", s'inquiète-t-il. 

Les élections municipales maintenues

Dès samedi à minuit, les lieux recevant du public "non essentiels" comme les cafés, bars, restaurants et discothèques, à l'exception des magasins alimentaires, des pharmacies, des tabacs et des banques, ont dû fermer leurs portes pour une durée indéterminée. Les élections municipales sont, elles, maintenues, ce dimanche ce qui fait grincer des dents une partie des Français.