Coronavirus : "Contre la crise, nous avons choisi la dette, le seul choix responsable", estime Bruno Le Maire
Le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, était l'invité de la matinale d'Europe 1, vendredi. Il est revenu sur l'impact de la crise du coronavirus et la décision du gouvernement de creuser la dette nationale "pour éviter une catastrophe sociale et économique à la France".
"La dette va atteindre 112% de notre richesse nationale", prévoit Bruno Le Maire. Invité de la matinale d'Europe 1 vendredi, le ministre de l'Economie et des Finances s'est exprimé sur l'explosion de la dette de la en proie à la crise du coronavirus . "Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, une grande partie de l'économie française, des économie européenne sont à l'arrêt. Nous ne produisons plus nous ne travaillons plus dans des pans entiers de l'économie", constate-t-il.
Ainsi, "contre la crise, nous avons choisi la dette , le seul choix responsable", estime-t-il, entendant ainsi lutter contre la faillite des entreprises de l'hexagone, mis à mal par l'arrêt d'une grande partie de l'économie. "Ce que nous faisons, c'est du financement par la dette, c'est un choix responsable et nécessaire qui va éviter une catastrophe sociale et économique à la France mais ça ne peut être qu'un choix provisoire", nuance-t-il toutefois, ajoutant que "nous devons dès que possible et dès que l'économie va redémarrer, réduire cette dette".
Les entreprises appelées à investir à la fin de la crise
Bruno Le Maire appelle ainsi les Français à faire des efforts une fois le temps du confinement terminé. "Le premier effort sera de se remettre au travail, tous", précise-t-il. En ce qui concerne les entreprises, le ministre de l'Economie et des Finances invite les entrepreneurs à "investir parce que le grand risque est que l'entreprise n'investisse pas suffisamment à la sortie de la crise".
Espérant des comportements exemplaires, Bruno Le Maire rappelle que l'Etat a appelé réduire les dividendes versés : "C'est bien pour qu'elle garde du capital pour investir dans les entreprises plutôt que de distribuer des dividendes aux actionnaires", insiste-t-il, saluant "la décision prise par le président de Renault qui ne verse pas de dividendes et adopte une baisse de la rémunération. C'est exactement dans cette direction-là qu'il faut aller".
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Un fonds pour aider les entreprises publiques et privées
Le ministre a également évoqué l'effort qui sera fourni par l'Etat pour aider les fleurons français en difficulté avec la création d'un compte d'affectation spéciale placé sous l'autorité de l'agence des participations de l'Etat qui gère au sein du ministère de l'Economie les participations de l'Etat dans les entreprises.
"Nous avons décidé d'abonder ce fonds, de mettre 20 milliards d'euros sur ce compte, justement pour pouvoir soutenir en capital toutes les entreprise qui en ont besoin, publiques ou privés", explique-t-il, précisant que le gouvernement se tenait prêt à "intervenir et soutenir Air France", si nécessaire "et faire en sorte que ce qui est un fleuron industriel français et un symbole aussi, une compagnie aérienne que tout le monde connaît, puisse être soutenue en temps voulu et se redresser rapidement.