Se dirige-t-on vers un "recul sans précédent de l'entreprenariat féminin" ? Réseau business à destinations des femmes cheffes d'entreprise, "Bouge ta boîte" s'inquiète de l'impact de la crise du coronavirus sur l'activité économique, et assure que "si tous les entrepreneurs sont impactés, les femmes le sont davantage". Invitée mercredi de La France Bouge, sur Europe 1, Marie Eloy, présidente et fondatrice du réseau, insiste sur l'importance de la mise en place d'aides, notamment pour les gardes d'enfant.
"Les TPE (très petites entreprises) représentent 95% de l'économie française, et les femmes en représentent une part d'entre 30 et 40%", rappelle Marie Eloy. Depuis le début du confinement, "Bouge ta boîte" a mené une étude auprès de 500 dirigeantes, pour voir à quel point leur activité était impactée. Et le verdict est inquiétant : "La moitié d'entre elles sont dans le rouge au bout d'un mois de confinement, et les 3/4 sont confinées avec enfant", alerte l'invitée d'Europe 1. La situation est particulièrement difficile pour les mères seules. 43% d'entre elles "n'ont pas du tout pu maintenir d'activité pendant ce mois", explique encore Marie Eloy.
"Il faut des aides pour les gardes d'enfants"
Pour venir en aide à ses membres, le collectif a rapidement réagi et mis en place "une hotline pour gérer toutes les problématiques liées au Covid-19, ainsi que des rendez-vous expertes avec des avocats, des experts-comptables, pour accompagner les dirigeantes, des cafés-réseaux, etc".
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Mais, pour Marie Eloy, la situation actuelle met particulièrement en lumière l'enjeu de la garde des enfants, qui renforce les inégalités entre les hommes et les femmes face à la crise. "On aimerait que cela soit le cas pour tout le monde, hommes et femmes, mais dans les faits, encore aujourd'hui, cela repose sur les épaules des femmes", poursuit-elle, avant d'interroger : "Une fois le confinement passé, qu'est ce qui va se passer jusqu'à la reprise normale des écoles et des crèches ?"
Car pour "Bouge ta boîte", lorsque le déconfinement aura commencé, "les dirigeantes d’entreprise, représentant généralement le plus petit salaire d’un foyer, seront bien souvent celles qui sacrifieront leur activité pour pouvoir garder leurs enfants en journée". "Il faut trouver des solutions, et des aides pour ces gardes d'enfant", appelle donc Marie Eloy.