Un par un, tous les événements sont annulés. Après le report du semi-marathon de Paris, l'annulation Mipim de Cannes (événement mondial de l'immobilier, ndlr) et du Salon du livre qui aura lieu du 20 au 23 mars, les professionnels du secteur de l’événementiel commencent à s'inquiéter fortement de l'épidémie du coronavirus. La maladie se propage partout sur le Globe et touche désormais plus durement la France, où 130 cas sont recensés. Or, Paris est la première destination au monde pour accueillir des congrès, et la France est 4ème de ce classement au niveau mondial.
Des milliards d'euros en jeu
Derrière ces congrès et ces événements, tout un écosystème économique existe. Les entreprises qui les organisent d'abord, mais aussi tous les sous-traitants, les hôtels qui accueillent les festivaliers et les restaurants qui vivent de la hausse de la fréquentation durant la période. Des milliards d'euros sont donc en jeu. Après avoir affolé les marchés financiers partout dans le monde, les acteurs de l’événementiel craignent le coronavirus.
Car l'annulation de certains événements combiné au fait que de nombreux professionnels étrangers ne viennent plus par peur de voyager va donc compliquer tout le secteur économique. Idem pour les salles de spectacles. La France en compte plus de 90 de 5.000 spectateurs ou plus. Rien que dimanche, l’événement de hip-hop Juste Debout 2020 a été annulé à l'AccorHotels Arena de Paris. Les plus petites salles ne devraient pas non plus être épargnées. "Au moins pendant quelques semaines, les gens vont avoir peur", note un gros acteur du secteur.
Enfin, les acteurs du tourisme s'inquiètent. Déjà fin janvier, le gouvernement chinois a décidé de suspendre les voyages organisés vers l'étranger. Mais l'épidémie est arrivée sur le sol européen et notamment l'Italie, qui recense plus d'un millier de cas. Le Quai d'Orsay estime désormais qu'il est "préférable de différer les déplacements à l'étranger", tandis que dimanche, le musée du Louvre n'a pas ouvert, en raison du droit de retrait exercé par les salariés.