La crise sanitaire du coronavirus bloque des pans entiers de l'économie française. Des secteurs ont besoin d'une aide de l’Etat tout comme certains citoyens, comme les étudiants isolés par exemple. Pour faire face Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics présente ce mercredi un nouveau budget de crise lors du conseil des ministres. Le plan d'urgence de 45 milliards d’euros annoncé le mois dernier a été passé à 110 milliards. Sur Europe 1, le ministre détaille ce budget exceptionnel pour une crise historique.
"Des chiffres vertigineux"
"On a à Bercy modifié par deux fois le budget de la France en trois semaines. 110 milliards d’euros, peut-être qu’il faudra encore compléter les mesures que nous avons annoncées. Il ne faut pas d'idéologie, il faut beaucoup de bon sens et de pragmatisme pour sauver l'économie française", souligne le ministre. Le nouveau budget pour répondre à la crise devrait présenter un déficit d'environ environ 9%, une croissance -8% et une dette de 115%.
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"Les chiffres sont vertigineux et les plus graves en finance publique depuis la Seconde guerre mondiale", concède Gérald Darmanin. "C'est le cas de tous les pays. Par ailleurs on prépare la croissance de demain. 'Gouverner c'est choisir', disait Pierre Mendès France, soit vous choisissez de faire la sourde oreille aux cris des indépendants, des restaurateurs, soit vous préparez la croissance de demain." Un endettement record qui n'a qu'un objectif selon lui : investir pour demain, éviter les licenciements et la perte de pouvoir d'achat des Français. "Nous sauvons l'économie française par des moyens extrêmement important", rappelle-t-il.
900.000 entrepreneurs touchent le fonds de solidarité
Parmi les dispositifs d'aide mis en place par l'Etat, le chômage partiel, huit millions de salariés actuellement, ou encore le fonds de solidarité pour les petites entreprises et indépendant, passé de un à sept milliards d'euros. "Aujourd'hui, ce sont 900.000 indépendants qui ont demandé ce fonds de 1.500 euros versé chaque mois dans des conditions d'extrême rapidité", précise Gérald Darmanin, en saluant le travail des agents de la direction générale des finances publiques.