Le secteur fait partie des plus touchés par la crise du coronavirus, et ça pourrait encore durer. Depuis quinze mois, les boîtes de nuit ont dû rester fermées, et alors que la situation sanitaire s'améliore, et que les restrictions sont peu à peu levées, le monde de la nuit reste un des rares secteurs à n’avoir aucune perspective de réouverture. Et les professionnels, eux, s'inquiètent pour la survie de leur activité.
"On est la seule profession qui a été fermée de façon ininterrompue déjà depuis 15 mois, sans perspective de réouverture", s'indigne Patrick Malvaes, président du Syndicat national des discothèques et lieux de loisir. Au micro d'Europe 1, il confie son inquiétude pour tous les professionnels du secteur. "Là , vous avez un sentiment de désarroi et d’angoisse pour ces exploitants qui ne voient plus de sens à leur vie. C’est pour ça que vous en avez quelques-uns qui aujourd’hui demandent à rouvrir sous n’importe quelle condition", explique-t-il.
Une réponse du gouvernement d'ici au 15 juin
"Pourvu qu’ils réouvrent. Ce n’est même plus un problème matériel, c’est un problème d’équilibre psychologique", dit encore Patrick Malvaes. Mais, reconnaît-il, "qu'on nous applique des mesures restrictives au nom de l’intérêt collectif, c’est compréhensible".
Selon lui, les trois quarts des discothèques pourraient disparaitre, et 154 ont déjà été placées en liquidation judiciaire depuis le début de la pandémie. Le ministre délégué aux PME, Alain Griset, a laissé entendre aux exploitants de discothèques qu’ils seraient fixés le 15 juin au plus tard.