C'est une matinée pas comme les autres sur l'esplanade de la Défense. Ce lundi, à l'heure du déjeuner, l'affluence n'est plus comme d'ordinaire. Habituellement, beaucoup de monde s'y regroupe. Certains salariés sont tout de même venus travailler en cette rentrée scolaire, à l'heure où l'exécutif a imposé trois jours de télétravail par semaine dans les sociétés françaises. Dans un restaurant de la Défense, presque vide, quelques clients prennent un repas à emporter. Un seul est attablé. Tarik travaille dans l'une des grandes tours du quartier de la Défense. Et son constat est sans appel. "On n'est que deux", ce lundi, sur une équipe de 30 personnes.
Toute une organisation dans les bureaux
"Avant la fin de l'année, je pense qu'on a été plutôt au moins sept ou huit à venir. Il y avait une espèce de roulement qui se créait naturellement. J'ai l'impression qu'effectivement, le volume des personnes qui vont se rendre au travail va être très, très limité", admet le salarié. Dans les bureaux, toute une organisation se met en place pour ceux qui viennent travailler. Fanny, elle, sera en télétravail en milieu de semaine.
"On est concerné. On a trois jours de télétravail dans la semaine. On a un planning et un suivi avec les équipes pour se répartir les jours, pour que tout le monde ne viennent pas les mêmes jours. Il y a moins de collègues du coup, on a plus d'espace dans l'open space pour s'installer. Le but aussi, c'est de ne pas se coller les uns aux autres et de ne pas se croiser tout le temps, tous les jours." Le télétravail est devenu une pratique désormais bien ancrée pour ces salariés, après deux ans de pandémie et déjà plusieurs périodes de travail à distance.