Ils comptent les jours depuis fin octobre... Les restaurateurs espéraient une réouverture de leurs établissements le 20 janvier, date autrefois évoquée par le président de la République Emmanuel Macron, mais cet horizon s'est éloigné mardi après la réception au ministère de l'Économie, à Paris, des principales organisations professionnelles de ce secteur. Si la décision doit normalement être annoncée jeudi, "on oublie la réouverture le 20 janvier", a déclaré Didier Chenet, président du GNI (groupement national des indépendants de l'hôtellerie-restauration) à l'issue de la réunion.
"Un soutien extrêmement marqué pour notre profession"
Aucune perspective de réouverture, donc, pour ces professionnels et le doute reste entier en ce qui concerne leur revendication sur les vacances de février. Les restaurateurs espéraient obtenir une dérogation dans les zones vertes depuis le début de l'épidémie, mais la porte est semble-t-il totalement fermée. "Le gouvernement veut tout faire pour éviter un nouveau confinement", a ajouté Didier Chenet. Outre le GNI, l'Umih, principal syndicat de l'hôtellerie restauration, le GNC qui regroupe les chaînes hôtelières, le SNRTC (restauration thématique et commerciale) et le SNARR (alimentation et restauration rapide) ont été reçus par le ministre de l’Économie Bruno Le Maire et le ministre délégué aux petites et moyennes entreprises Alain Griset.
"Je tiens à le dire, c'était un soutien extrêmement marqué pour notre profession, nous disant bien que les mesures de soutien qui ont été prises au mois de décembre seraient maintenues, voire même aménagées et je dirais élargies. Car aujourd'hui, ces dispositions ne satisfont pas, bien entendu, les groupes", a expliqué Didier Chenet au micro d'Europe 1. "Vous avez des groupes qui perdent aujourd'hui 300.000, 400.000, 500.000 euros, voire beaucoup plus par mois."
Le remboursement des prêts bancaires évoqué
En clair, les hôteliers et restaurateurs espèrent notamment voir à nouveau élargi l'accès au Fonds de solidarité, afin qu'il puisse bénéficier davantage aux établissements regroupés dans des holdings et prolonger le chômage partiel "a minima jusqu'en juin 2021". Cela concerne notamment les groupes hôteliers et les chaînes de restauration.
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Enfin, le sujet des remboursements des prêts bancaires a été abordé. Le ministre Bruno Le Maire s'est engagé à négocier avec les banques pour obtenir un report des échéances de deux ans pour les secteurs fermés administrativement.