"Quoi qu'il en coûte" avait dit Emmanuel Macron, le 12 mars, au début du premier confinement, au sujet des moyens à mobiliser pour lutter contre l'épidémie de coronavirus. Mais "la santé n'a pas de prix" avait expliqué le chef de l'État, neuf mois plus tard. Après une année d'épidémie de coronavirus en France, la facture est salée.
Ce sont donc 186 milliards d'euros qui ont été dépensés pendant la crise. Cette somme comprend le chômage partiel, le fonds de solidarité, ou encore tous les impôts qui ne sont rentrés dans les caisses de l'État à cause de la crise. Il faut aussi ajouter les 100 milliards du plan de relance pour les deux ans à venir.
Le tout a été financé essentiellement par de la dette. À court terme, cela n'aura pas d'impact puisque nous empruntons aujourd'hui à des taux très bas, voir négatifs. À plus long terme, en revanche, si les taux remontent, ça peut être une véritable bombe à retardement.
Une réflexion "utile à l'heure où beaucoup parle d'annulations"
Une commission vient d'ailleurs d'être mise en place. Sa mission : trouver un moyen de redresser les comptes publiques après la crise. Un travail indispensable selon le rapporteur du budget à l'Assemblée nationale, Laurent Saint-Martin. "Ce sont des réflexions qui s'anticipent, aujourd'hui nous dépensons beaucoup d'argent mais cet endettement devra être réduit. Pour cela, il faut qu'il y ait une vraie réflexion, dès maintenant, pour anticiper les différents leviers de réduction de l'endettement pour demain", explique-t-il.
Pour lui, cette réflexion "sera extrêmement utile à l'heure où beaucoup parle d'annulations, de cantonnement". "Il faut remettre un peu d'ordre avec ce qui est possible, pas possible, légal et ça sera déjà extrêmement précieux à ce niveau-là", ajoute-t-il.
Le gouvernement assure qu'il n'aura pas recours au levier de la hausse d'impôt. Mais cette promesse sera difficile à tenir dans le temps.