Trop chères, trop peuplées et trop polluées, les grandes métropoles ? D'après le baromètre 2020 des villes de France établi par Meilleurs Agents, elles n'attirent plus les ménages, qui préfèrent se replier sur ces villes à taille humaine. Près d’un quart des actifs de grandes agglomérations souhaiterait déménager pour s’installer dans ces villes, soit environ 400.000 personnes. Et le gouvernement souhaite faire de ces agglomérations la "figure de proue" du plan de relance.
Etre proche de Paris, "sans les inconvénients"
Mais pourquoi les Français sont-ils motivés à quitter les grandes villes ? Angers, Clermont-Ferrand, Reims, Rouen, ou encore Dijon. Ces villes tirent désormais leur épingle du jeu. Et si ce mouvement vers les villes moyennes a commencé avant la pandémie, le confinement, la peur du virus et l'explosion du télétravail l'ont accéléré.
"Il y a du travail, des commerces, des transports en commun", raconte Yacine, qui a déménagé avec son épouse de Paris à Évreux il y a quelques mois. "On est à une heure de train de Paris, ce qui est un grand avantage. Il y a des autoroutes qui ne passent pas très loin quand on veut se déplacer. On est proches de Paris, de ses activités, de la famille et des amis, mais il n'y a pas ses inconvénients, comme les transports, les bouchons ou le coût de la vie très élevé."
20 m2 à Paris, 117 m2 à Quimper
Dans ces villes, le pouvoir d'achat immobilier est bien plus attractif : en quittant Paris, le couple de jeunes trentenaires a pu s'offrir une petit maison pour 120.000 euros, ce qui aurait été mission impossible dans la capitale. D'après l'étude, à salaire comparable, les ménages peuvent acheter 70m2 à Angers, 91m2 à Poitiers, 117m2 à Quimper, mais seulement 20m2 à Paris.