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Crise du secteur textile : le groupe de prêt-à-porter Kaporal placé en liquidation, 280 licenciements

Europe 1 avec AFP . 2 min
Crise du secteur textile : le groupe de prêt-à-porter Kaporal placé en liquidation, 280 licenciements
Crise du secteur textile : le groupe de prêt-à-porter Kaporal placé en liquidation, 280 licenciements © Magali Cohen / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

La crise du secteur textile se poursuit en France. Cette fois, c'est le groupe marseillais Kaporal, spécialisé dans le denim, qui a été placé en liquidation judiciaire avec arrêt immédiat de l'activité. Une décision qui entraine la perte de 280 emplois. Kaporal avait sollicité "l'ouverture d'une procédure de liquidation judiciaire avec demande de poursuite d'activité".

Nouvelle illustration de la crise qui frappe le prêt-à-porter français, le groupe marseillais Kaporal, spécialisé dans le denim, a été placé en liquidation judiciaire avec arrêt immédiat de l'activité, entrainant la perte de 280 emplois.

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Kaporal avait sollicité "l'ouverture d'une procédure de liquidation judiciaire avec demande de poursuite d'activité" pour "créer les meilleures conditions à un projet de reprise", a expliqué le groupe, dont le siège social se situe à Marseille, dans un communiqué transmis à l'AFP samedi, confirmant une information du quotidien La Provence.

Kaporal avait été créée en 2004

L'entreprise a défendu jeudi lors d'une audience "cette position de poursuite d'activité" devant le tribunal de commerce mais "a reçu contre toute attente un délibéré contraire mettant à l'arrêt l'activité de la société et un licenciement des 280 emplois", selon la direction.

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Le tribunal de commerce a ainsi décidé le placement du groupe "en liquidation judiciaire sèche avec arrêt immédiat de l'activité", souligne le communiqué de la direction. Kaporal avait été créée en 2004 par une famille marseillaise déjà spécialisée dans le jean.

Mise en difficulté par la crise frappant le secteur textile, l'enseigne, sous une précédente direction, avait déjà demandé en mars 2023 son placement en redressement judiciaire pour faire face à "des difficultés économiques sans précédent". Un plan de reprise par trois cadres du groupe avait été retenu en juillet 2023 par le tribunal de commerce de Marseille.

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Il prévoyait notamment un plan de continuation pour Kaporal Store, qui regroupait les boutiques en propre, et des plans de cession pour des filiales. À l'époque, il prévoyait la reprise de 78 magasins sur 85 et de 395 collaborateurs sur 434. Depuis, "les équipes ont travaillé sans relâche pour redresser l'entreprise" et ont fourni "deux années de travail acharné et de transformation profonde", a assuré la direction dans son communiqué.

"Travail impossible"

"Malheureusement, les défis économiques actuels rendent la poursuite de ce travail impossible dans le cadre actuel", a déploré Kaporal. Une violente crise frappe le prêt-à-porter en France depuis plusieurs années. La marque de mode néerlandaise C&A, implantée en France depuis plus de 50 ans et qui restructure depuis plusieurs années son parc de magasins, a annoncé mi-mars un nouveau plan menaçant plus de 300 emplois.

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Camaïeu, Kookaï, Gap France, Don't Call me Jennyfer, André, San Marina, Minelli, Pimkie, Comptoir des Cotonniers, Princesse Tam Tam, IKKS, et Kaporal aujourd'hui : nombreuses sont les marques qui ont fait les frais de cette tourmente. Elle a été fatale à certaines, qui ont été liquidées, comme Camaïeu en septembre 2022, avec le licenciement de 2.100 salariés qui avait fortement marqué les esprits.

Les marques ont souffert d'un cocktail détonant : pandémie, inflation, hausse des prix de l'énergie, des matières premières, des loyers et des salaires ou encore concurrence de la seconde main et, dernièrement, de l'"hyper fast fashion".

Cette mode "éphémère" aux très bas prix et aux collections renouvelées très fréquemment, qui s'importe en Europe via des plateformes asiatiques et dont Shein est le symbole, grignote chaque jour un peu plus des parts de marché en France.