La mairie d'Alès dans le Gard a annoncé mercredi la fermeture de son abattoir. C'est dans cet établissement qu'une vidéo, dévoilée mercredi par l'association L214, a été tournée. On y voit, selon l'association, des mauvais traitements infligés aux animaux qui y transitent. Une plainte a été déposée ainsi qu'une demande de fermeture administrative immédiate.
Une fermeture "définitive" pas écartée. C'est le maire d'Alès Max Roustan qui a annoncé avoir ordonné la fermeture "immédiate et à titre conservatoire" de l'abattoir municipal de sa ville. Il a en outre annoncé le lancement d'une enquête administrative interne. "Si des fautes sont reconnues, des sanctions seront prises pouvant aller jusqu'à la fermeture définitive de l'abattoir d'Alès", a-t-il poursuivi dans un communiqué. 120 emplois directs et indirects dépendent localement de cet abattoir, selon l'élu.
Un refus de visite. Tout a commencé en mai 2015 lorsque l’association L214 sollicite la mairie d'Alès pour effectuer une visite de l'abattoir présenté comme "entièrement aux normes européennes". C'est à la suite du refus du maire que les imagesont été tournées clandestinement sur une dizaine de jours.
Risques sanitaires. Après avoir tourné la vidéo, l'association a sollicité l'expertise d'un vétérinaire, le professeur Mouthon. Ce dernier a confirmé dans un rapport les mauvais traitements et la cruauté envers les animaux, des installations inadaptées, l’incompétence du personnel. Le professionnel a aussi pointé des risques sanitaires. Or, l’abattoir d’Alès fournit les boucheries mais aussi des établissements scolaires et des hôpitaux de la ville.