"Je suis allé faire des courses mais j'ai oublié quelques trucs. Plutôt que de redescendre alors que j'étais en train de faire à manger et que je n'avais pas le temps, j’ai commandé. Et je savais que ça allait arriver très vite", explique Benjamin. Effectivement, sept minutes plus tard, Youssef sonne à sa porte. Dans son sac à dos, des desserts et de la nourriture pour chat.
Des salariés davantage protégés
Youssef travaille pour Flink, un service de livraison à vélo 2.0. Entièrement vêtu de rose, il transporte les courses du quotidien, souvent 7 jours sur 7 et à une rapidité défiant toute concurrence : dix à quinze minutes après la prise de commande. L’entreprise allemande Flink s’inscrit dans le "quick commerce", un tout nouveau marché né pendant la pandémie de coronavirus.
Avant Flink, le jeune homme était déjà livreur à vélo. Il a l'habitude. Mais cette fois, il est salarié et davantage protégé. "Avec les autres applications, on se balade dehors sous la pluie et c'est vraiment dur. Avec Flink, on rentre au magasin dès que la course est terminée", détaille Youssef. "C'est plus confortable." Le magasin, ou "dark store", c'est là où sont préparées les commandes. Une sorte de supermarché sans caisses et sans clients.
Une multitude de "magasins" dans tout Paris
Et si les livraisons sont aussi rapides, c'est grâce à la stratégie géographique et immobilière de Flink. Les zones de livraison sont "limitées", assure Charles d'Harambure, le directeur général France de l’entreprise. "Ce ne sont pas nos coursiers qui pédalent particulièrement vite. C'est simplement que chaque parisien habite à moins de 10 minutes à vélo d'un magasin Flink", détaille-t-il.
Pour que la promesse soit tenue, le groupe prévoit dans les prochains mois l'ouverture de cinquante nouveaux magasins en région parisienne et dans les plus grandes villes Françaises.