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Margaux Fodéré / Crédit photo : OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP
Émeutes, événements climatiques... Jusqu’à maintenant, beaucoup de communes étaient assurées en cas de dommages aux biens publics. Mais pour combien de temps encore ? Certaines villes ont vu leur franchise d’assurance exploser. Entre des tarifs en hausse et des assureurs de moins en moins nombreux, certaines communes ont de plus en plus de mal à s’assurer.

Avec l’augmentation des sinistres à couvrir, notamment avec des risques climatiques ou bien avec les émeutes, les assureurs renforcent les conditions de souscription. Contactée par Europe 1, la Smacl Assurance SA, filiale de la Maif, reconnaît qu’un durcissement des modalités est inévitable au cas par cas.

Un volume d'appels d'offres anormalement haut

Le scénario le plus probable est celui d’une hausse des franchises et des primes selon des professionnels. "Il y a les collectivités qui ont leur contrat qui arrive à terme, puis d'autres collectivités qui, elles, ont subi des résiliations et qui, elles aussi, sont contraintes de relancer des procédures d'appel d'offres", explique Ivan Bourasseau du courtier Verspieren. Et ce n’est pas tout : face aux sinistres de plus en plus fréquents, comme les violences urbaines cet été, d’autres assureurs quittent progressivement le marché.

Si bien qu’à l’avenir, certaines collectivités pourraient être contraintes de s’assurer elles-mêmes, faute d’offre. "On se retrouve avec un volume d'appels d'offres à traiter cette année qui est anormalement haut. Les assureurs, qui sont moins nombreux, ne pourront pas absorber cette charge de travail", détaille Ivan Bourasseau. Encore faut-il que les collectivités, obligées de s’auto-assurer, en aient les moyens. En cas de sinistre important, il faudra rogner sur d’autres budgets.