Qui va racheter les chantiers navals de Saint-Nazaire ? Alors que le carnet de commande reste plein, avec quatorze méga paquebots à construire d’ici 2026, le groupe sud-coréen STX, actionnaire majoritaire, est au bord de la liquidation. Une nouvelle étape doit être franchie vendredi avec la présentation d’un rapport devant la justice sud-coréenne pour voir si un redressement est possible. STX cherche donc un repreneur pour les 66% du capital qu’il détient des chantiers de Saint-Nazaire. Le reste est détenu par l’Etat français.
Un consortium européen privilégié. Deux repreneurs ont été identifiées, notamment un consortium européen, a assuré une source proche du dossier au ministère de l’Économie. Cette piste-là est privilégiée par une partie des élus locaux, selon les informations d'Europe 1, car derrière, se trouve un vrai savoir-faire industriel. L’autre repreneur semble davantage issu des milieux financiers, et il s’est fait connaître plus tard. Ce projet-là est moins plébiscité côté français.
Un pacte d'actionnaire. Car l’État a son mot à dire. Il détient un tiers du capital des chantiers navals, soit une minorité de blocage. Il existe également, selon une source au fait du dossier, un pacte d’actionnaire, qui empêche STX de vendre à un repreneur sans l’accord formel de l’État français. Aussi, une législation mise en place à l’époque par Arnaud Montebourg donne au gouvernement un droit de regard sur les investissements étrangers.