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Droits de douane : l’Union européenne contre-attaque, mais cède sur le bourbon pour protéger les vins et spiritueux

Barthélémy Philippe - Mis à jour le . 1 min

L'Union européenne propose des droits de douane de 25% sur des produits américains en réponse aux taxes sur l’acier, épargnant toutefois le bourbon pour éviter des représailles sur les vins européens. Si un accord n’est pas trouvé d'ici mi-mai, ces taxes entreront en vigueur. Donald Trump réclame des engagements sur le gaz.

L'Union européenne propose de répliquer aux taxes américaines sur les importations d'acier par des droits de douane de 25% sur des marchandises américaines, mais épargnera le bourbon, pour éviter des représailles aux vins et spiritueux européens. Sur cette liste provisoire, des produits agricoles comme le soja, la volaille, le riz ou des fruits, mais aussi les motos américaines, déjà taxeés en 2018, le maquillage ou encore des équipements électriques. 

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Et comme on le disait, il n'y a pas le bourbon dans cette liste, c'est une concession faite à Washington. Une concession sous la contrainte, car Donald Trump menaçait de répliquer avec 200% de droits de douane sur les vins et spiritueux européens. L'Union européenne a donc choisi de protéger les Français et Italiens, plus gros producteurs mondiaux de vins, et très liés au marché américain. Les produits présents sur la liste européenne, bourbon mis à part, seront taxés à partir de la mi-mai si Bruxelles et Washington ne trouvent pas de terrain d'entente d'ici là. 

Ce lundi 7 avril, Donald Trump a refusé la proposition européenne, mais il a ouvert une porte. Pour lui, il faut que les Européens s'engagent à acheter l'équivalent de notre déficit commercial en énergie, qu'il estime à 300 milliards de dollars.  Le gaz naturel liquéfié américain apparaît donc comme une clé du dialogue, même si la demande de Donald Trump apparaît comme irréaliste, juge Thierry Bross, spécialiste des questions énergétiques. "Les quantités sont limitées" prévient-il. "Tout le GNL américain est déjà acheté par l'Union européenne, la Chine ou encore le Japon". D'autant que l'infrastructure pour cette matière première se construit sur le long terme. 

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Depuis 2002, les États-Unis se sont imposés comme le premier fournisseur de gaz de la France, une manière de compenser la baisse drastique des importations de gaz russe.