C’est ce lundi que les salariés de Duralex présentent leur plan stratégique pour sauver la fameuse entreprise de verrerie, qui avait été placée, il y a six mois, en redressement judiciaire. En avril dernier, le fabricant de verre Duralex, bien connu des cantines scolaires, avait été placé en redressement judiciaire.
>>LIRE AUSSI - Coûts de l’énergie, concurrence internationale… Duralex, symbole des difficultés de la filière française du verre
Une entreprise qui a envie de réussir
Mais entre-temps, au milieu de l’été, le tribunal de commerce a validé la reprise de Duralex par ses salariés. Depuis le 26 juillet, Duralex est une scop, une société coopérative de production. En clair, ce sont les 229 employés qui ont pris le pouvoir. De quoi prévenir de nouvelles turbulences, estime Fatima Bellaredj de la Confédération générale des scop.
"Le taux de pérennisation des scop est de 18 points de plus par rapport au cycle de vie de toutes les entreprises. Parce que ceux qui sont impliqués ont tout intérêt à ce que leur entreprise réussisse", souligne-t-elle au micro d'Europe 1.
Des commandes multipliées par quatre
D'un point de vue financier, Duralex peut notamment compter sur la métropole d'Orléans qui s'est engagée à racheter l'usine, mais aussi sur la région Centre-Val de Loire qui a accepté de prêter un million d'euros. L'entreprise doit maintenant remplir son carnet de commandes. "Je ne jetterai pas le bébé avec l'eau du bain parce que c'est notre madeleine de Proust à tous. Cette vaisselle incassable, c'est une innovation française. On peut arriver à avoir une entreprise qui est de nouveau productive", assure Emmanuelle Auriol, professeure à la Toulouse School of Economics.
Le grand public semble en tout cas avoir été sensible à la cause Duralex. Les commandes ont plus que quadruplé ces dernières semaines.