C'est un premier "serrage de vis" qui s'applique. Dès ce vendredi 1er novembre, le premier volet de la réforme de l'assurance-chômage entre en vigueur. Durcissement de l'accès à l'indemnisation, mais aussi ouverture de nouveaux droits pour les salariés démissionnaires et pour certains travailleurs indépendants...Europe 1 vous détaille ces mesures qui peuvent impacter votre quotidien.
Un durcissement...
Tout d'abord, la durée requise pour pouvoir être indemnisé par Pôle Emploi : il faudra avoir travaillé 6 mois dans les 24 mois qui précèdent l'entrée au chômage, et non plus, comme jusque-là, 4 mois dans les 28 derniers mois. L'Unedic a calculé qu'avec ce resserrement, 9% des chômeurs perdront tout droit à indemnisation, tandis que les autres mettront plus de temps avant de la toucher. Deuxième mesure phare de cette première salve de la réforme, l'instauration de la dégressivité des allocations chômage pour les salaires supérieurs à 4.500 euros brut par mois. Après six mois à taux plein, le chômeur subira un abattement de 30% avec un plancher fixé à 2.261 euros nets par mois.
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"Ce sont des mesures assez techniques, mais dans quelques semaines pour les personnes touchées, ce sera un réveil difficile", commente au micro d'Europe 1 Jean-Paul Domergue, bénévole à Solidarités nouvelles face au chômage. Un réveil qui risque d'être encore plus difficile quand le second volet de l'application va entrer en vigueur au 1er avril 2020 : là, c'est directement le mode de calcul des allocations chômage qui sera revu à la baisse, et qui pénalisera fortement les chômeurs qui alternent périodes de travail et de non-travail.
...et des nouveaux droits
Mais ces premières mesures de durcissement s'accompagnent également de nouveaux droits pour certains. Ainsi, à partir du 1er novembre, les salariés démissionnaires ayant au moins cinq ans d'ancienneté dans leur entreprise pourront bénéficier de l'assurance-chômage pour réaliser un projet professionnel. Autre nouveauté, les travailleurs indépendants pourront toucher, sous certaines conditions, une indemnisation de 800 euros par mois pendant six mois.