1:40
  • Copié
Margaux Fodéré // Crédits : Thibaut Durand / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Plus de 10 jours après la dissolution de l’Assemblée nationale, les répercussions économiques continuent à s’observer. Il y a eu la hausse des taux d’intérêt de la dette, le trou d’air de la Bourse de Paris et l’épargne des Français aussi est concernée.

La dissolution responsable d'une onde de choc. Premières victimes de la situation : les 500 milliards d’euros placés sur les marchés financiers et immobiliers par des Français via leurs assurances-vie. C'est ce qu’on appelle les unités de compte. Elles sont touchées par les récentes baisses. Alors Caroline se pose la question de rapatrier son argent sur des placements plus sécurisés comme sur un livret A, dont le taux, et donc le rendement, n’est pas altéré. "Depuis 3 à 4 ans, mon placement sur l’assurance-vie a fortement oscillé : j’ai d’ailleurs eu des pertes notamment à cause de la crise Covid et puis ensuite avec la guerre en Ukraine. Aujourd’hui, je me pose beaucoup de questions. La dissolution et les élections législatives m’inquiètent fortement".

Prendre son mal en patience 

Autres victimes de la situation : les près de 2 millions de Français qui, pour se constituer une épargne, ont directement investi en Bourse. Face aux mouvements de ces derniers jours, certains Français investisseurs ont décidé de vendre leurs actions. Une très mauvaise idée, explique pourtant Matthias Baccino, directeur des marchés européens chez Trade Republic, plateforme d’épargne. "Les particuliers ont tendance à laisser leurs émotions dicter leur choix d’investissement et l’une des erreurs traditionnelles, c'est de vendre au plus bas, c’est de vendre au pire moment. C’est ce qu’on appelle des ventes paniques", indique-t-il. 

Face à l’incertitude, la meilleure chose à faire reste donc de ne toucher à rien, et de prendre son mal en patience, au moins jusqu’au résultat des élections.