Le projet nucléaire d'Hinkley Point met encore une fois EDF dans l'embarras. Un administrateur d'EDF, Gérard Magnin, a présenté jeudi sa démission en exprimant son désaccord avec une stratégie qu'il juge de plus en plus centrée sur le nucléaire.
Sa décision est intervenue avant un conseil d'administration qui doit statuer sur ce méga-projet controversé de centrale nucléaire en Angleterre, pour 18 milliards de livres (21,4 milliards d'euros environ). "Etant administrateur proposé par l'Etat actionnaire, je ne souhaite pas cautionner plus longtemps une stratégie que je ne partage pas", explique Gérard Magnin dans sa lettre de démission.
Le directeur financier avait démissionné en mars. Le conseil d'administration d'EDF comptait 18 membres avant la démission de Gérard Magnin, dont six élus par les salariés qui devraient se prononcer jeudi contre le projet Hinkley Point sans pour autant être en mesure de bloquer son lancement. Les désaccords autour du dossier Hinkley Point avaient déjà provoqué en mars une crise au sein de la direction d'EDF et la démission du directeur financier de l'époque, Thomas Piquemal.