EDF, très actif au Royaume-Uni où il exploite des centrales nucléaires et en construit une nouvelle, est prêt à poursuivre son activité même en cas de Brexit "dur", a indiqué vendredi son PDG, Jean-Bernard Lévy.
"Nous sommes confiants que nous avons correctement anticipé les difficultés qui pourraient naître" d'un Brexit dur, sans accord avec l'Union européenne (UE), a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. L'électricien français est très implanté au Royaume-Uni via sa filiale locale EDF Energy, qui est l'un des principaux fournisseurs d'énergie du pays et qui exploite 15 réacteurs nucléaires. EDF construit également deux nouveaux réacteurs EPR à Hinkley Point C, dans l'ouest de l'Angleterre.
"Il n'y aura pas d'entrave à la circulation des personnes d'EDF". "Nous avons deux soucis principaux que nous estimons avoir réglés", a détaillé Jean-Bernard Lévy. Le premier porte sur l'approvisionnement à court terme des activités du groupe, aussi bien sur le chantier de Hinkley Point que dans la production d'énergie. "Nous avons notamment approvisionné davantage que nos stricts besoin pour ne pas être gênés s'il y a des difficultés dans les chaînes logistiques", a expliqué Jean-Bernard Lévy. "Par ailleurs nous avons validé avec le gouvernement britannique que quelle que soit la manière dont le Brexit s'opère, il n'y aura pas d'entrave à la circulation des personnes d'EDF", a-t-il par ailleurs ajouté.