ÉDITO - Ventes en ligne : "Non, Internet ne tue pas le commerce en dur"
À l'approche de Noël, la part des cadeaux achetés sur Internet va encore grimper. Mais derrière l'emblématique Amazon, des acteurs plus traditionnels, comme Leclerc ou Carrefour, s'organisent et se développent.
Le mois de décembre approche à grands pas, et avec lui, la fête de Noël et ses cadeaux. Mais où les Français iront-ils les acheter ? Il y a de bonnes chances que ce soit encore chez eux, derrière un écran. Car, en cette fin d'année 2019, la barre des 100 milliards d'achats en ligne en un an va être franchie dans l'Hexagone, dont 20 seulement à Noël.
En dix ans, le e-commerce aura été multiplié par quatre et il continue sur un rythme effréné de croissance à deux chiffres. Le e-commerce se démocratise, gagne de mois en mois des parts de marché sur les ventes en magasin. On achète de tout, y compris de plus en plus de produits alimentaires. Les comportements évoluent : plus de 400 millions de commandes ont été passées par Internet ce trimestre, dont 40% depuis un smartphone. Et tous ces chiffres vont profiter naturellement au géant du secteur, Amazon.
"Internet peut permettre au commerce traditionnel de résister"
On estime son chiffre d’affaires en France à 7 milliards d’euros. La bonne nouvelle, néanmoins, c’est que le géant américain est loin d’être dominant, contrairement à ce que l’on croit. Il y a beaucoup d’autres acteurs comme Cdiscount, qui appartient à Casino, Vente privée, la Fnac. Sans oublier bien sûr les enseignes classiques comme Leclerc ou Carrefour ainsi que les distributeurs spécialisés comme Décathlon. Eux aussi se développent. Ce qu’ils perdent dans leurs magasins en dur, ils le regagnent en partie sur Internet, par exemple dans les drives où on récupère en magasin les commandes passées en ligne. Ne soyons pas alarmiste : Internet ne tue pas le commerce en dur, il peut même lui permettre de résister.