Peut-on vraiment se fier aux étiquettes énergie quand on achète un réfrigérateur ou un lave-linge ? On peut en douter à la lecture de l'étude que publie mercredi le Bureau européen de l'environnement, révélée par Le Parisien. Les résultats de l'enquête menée par l'ONG rappellent un autre scandale : le dieselgate.
32% de consommation en plus. Car dans cette affaire comme avec les voitures, il y a un vrai écart entre les études réalisées en laboratoire et celles réalisées par les associations dans la vraie vie. Par exemple, sur les dix réfrigérateurs testés par le Bureau européen de l'environnement, certains dépassent de 32% la consommation observée par les industriels.
La fonction éco désactivée. Concernant les sept télés passées au banc d'essai, l'ONG a constaté que la simple modification d'un réglage sur l'écran suffisait à déconnecter le mode éco et à faire déraper la consommation jusqu'à +130%. Trois lave-vaisselle ont également été étudiés. Dans le cas où la fonction éco n'est pas activée, la consommation bondit de 70% par rapport à ce qui est annoncé par le fabricant.
Une homologation obsolète. La méthode est précise et, comme avec le dieselgate, les fabricants auraient tendance à optimiser leurs appareils avant de les tester. On apprend par exemple dans l'étude que, pour les réfrigérateurs, les laboratoires n'utilisent pas de vrais aliments, mais de la matière synthétique. Les tests ne prennent pas non plus en compte les nombreuses ouvertures et fermetures pendant la journée. Bref, les associations dénoncent une homologation obsolète, sans réel contrôle.
Le consommateur pénalisé. En bout de chaîne, le consommateur est pénalisé, puisqu'après le prix, la consommation en énergie est le deuxième argument pris en compte pour choisir un modèle électroménager.