La crise liée au coronavirus, ainsi que le confinement décrété mi-mars, ont porté un coup à de nombreux secteurs, dont celui de l'immobilier. Très en forme l'an dernier, celui-ci a dû s'adapter en urgence aux nouvelles exigences sanitaires afin de limiter les contacts physiques tout en assurant la pérennité de son activité. Pour cela, il a fallu généraliser l'utilisation des outils numériques. Jusqu'ici utilisés de manière marginale, ils se sont imposés comme la solution la plus efficace pour poursuivre les transactions.
"Il a fallu tout passer en digital [sic], même si nous avions déjà ce séquençage avant le confinement", explique Jean-Marc Torrellion, président de la FNAIM, au micro d'Europe 1. "La différence, c'est que nous l'avons industrialisé selon différents outils mis à disposition de tous nos adhérents".
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Visites virtuelles et en vidéoconférence
C'est ainsi que la visite virtuelle s'est naturellement imposée, confinement et distanciation sociale obligent. "Ça a mis la lumière sur notre modèle", affirme Nicolas Guay, co-fondateur de l'agence immobilière en ligne, Welmo. Il faut dire que son agence était déjà à l'avant-garde avant le Covid-19. "On utilisait déjà beaucoup d'outils numériques pré-Covid avec la visite virtuelle ,qui est indispensable parce que c'est la première impression que l'on a avant de visiter le bien", poursuit-il.
"On a eu un regain d'activité et une forte croissance dès le 6 avril", déclare Nicolas Guay. "Avec autant de vendeurs ayant un projet de vente post-confinement que de vendeurs s'étant retrouvé devant la porte d'une agence immobilière fermée, et qui se sont rabattus sur notre modèle". Si bien qu'en trois semaines, Welmo a recensé plus de 500 projets de vente.
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"Des solutions qui vont se pérenniser"
"On s'était déjà tournés vers le numérique depuis plus d'un an", explique quant à elle, Corinne Jolly, présidente de l'entreprise PAP, qui propose des offres de ventes et de locations immobilières sans intermédiaire. Les visites virtuelles en 3D ont connu un véritable succès durant la période de confinement et de nouveaux modes de visite se sont également développés, principalement les appels vidéo. "De nombreux particuliers se sont mis à le faire", poursuit-elle, ajoutant que trois propriétaires sur dix ont contacté leur acquéreur via Whatsapp ou Skype pour leur présenter leur logement. À la différence de la visite virtuelle, la vidéoconférence permet au vendeur de rencontrer les potentiels acquéreurs. Ce qui, pour Corinne Jolly, est un avantage non négligeable que la visite virtuelle ne permet pas.
Selon elle, si ces solutions à distance "ne visent pas à remplacer la visite réelle", elles permettent néanmoins de rencontrer le moins de personnes possibles. "On filtre en amont l'intérêt de l'acheteur et on évite les visites inutiles". Une organisation particulièrement adaptée au contexte actuel, qui nécessite de limiter au maximum les contacts physiques, mais qui pourrait tout aussi bien se poursuivre par la suite. "Ce sont des solutions particulièrement adaptées au contexte de Covid", abonde Corinne Jolly. Mais au-delà de ça, "c'est un gain de temps, c'est super efficace, et ce sont des solutions qui vont se pérenniser".