En pleine relance de sa stratégie nucléaire, EDF s'interroge sur l’avenir de ses centrales

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Margaux Fodéré // Crédits : LAETITIA NOTARIANNI / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Le secteur du nucléaire pourrait souffrir dans les prochains mois. Si les programmes du Rassemblement national et du camp présidentiel comptent sur les centrales existantes et sur de nouvelles dans les prochaines années, ce n’est pas le cas par exemple du côté du Nouveau Front populaire ce qui fait planer sur le secteur et sur EDF en particulier.

C’est l’un des secteurs qui pourrait souffrir dans les prochains mois : le nucléaire. Si les programmes du Rassemblement national et du camp présidentiel comptent sur nos centrales existantes et sur de nouvelles dans les prochaines années, ce n’est pas le cas par exemple du côté du Nouveau Front populaire. Voilà qui fait planer sur le secteur et sur EDF en particulier. La relance du nucléaire est suspendue à certaines décisions qui n’ont pas encore été fixées dans le marbre et qui sont susceptibles de changer. Avec la dissolution de l’Assemblée, les discussions visant à établir une nouvelle feuille de route ont été suspendues. 

Pour le moment, la loi en vigueur est la même que celle de 2019. Elle prévoit la fermeture de plusieurs réacteurs, d’autant que sur la question du nucléaire, les avis divergent, comme le rappelle Jacques Percebois, professeur émérite à l’université de Montpellier. "La position gouvernementale, c'était six réacteurs et on verra ensuite pour les 8. Il semblerait maintenant, d’après des déclarations, que ce serait 6+8 assez rapidement. Certains en veulent plus : 20. Et à l’inverse, certains voudraient geler tout le programme", explique-t-il à Europe 1. 

Un avenir étroitement lié

L'avenir d’EDF est étroitement lié à la relance du nucléaire. L’incertitude politique inquiète les salariés du groupe, explique Amélie Henri, déléguée syndicale centrale CFE CGC Energies chez EDF. "Aujourd’hui, on a relancé les recrutements, on est plutôt sur une entreprise qui se veut être en croissance, socialement parlant également.

Si finalement, on reprend un nouveau virage, qui est non plus la relance du nucléaire, mais je ne sais lequel, que fait-on de ces compétences demain ?", indique-t-elle. Cette année, le groupe prévoit 20.000 recrutements pour accompagner ses différents projets. À ce stade, ils ne sont pas remis en cause.