Épargne : le retour en grâce de l'assurance-vie en 2024

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Barthélémy Philippe // Crédits : NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
L’encours a gonflé de plus de 12 milliards d’euros sur les quatre premiers mois de l’année, avec une augmentation de près de 3,5 milliards seulement en avril. Aujourd’hui près de 2.000 milliards d’euros sont sur les assurances-vie des Français.

Des Français prévoyants. L'assurance-vie cartonne en cette année 2024. Sur les quatre premiers mois de l'année, l'encours a gonflé de 12 milliards d'euros. Sur le seul mois d'avril, il a augmenté de près 3,5 milliards. L’année 2023 avait été celle de tous les records pour le livret A, mais avec la fin de l’inflation, l’épargne de précaution disparaît.

"En période d’inflation, on veut de l’argent qui soit garanti, qui soit mobilisable à tout moment parce qu’on a peur de demain et d’après-demain. Avec la baisse de l’inflation, il y a aujourd’hui un mouvement de réorientation de l’épargne vers le long terme dont l’assurance-vie profite avec une collecte en forte hausse", explique à Europe 1, Philippe Crevel, directeur du cercle de l’épargne.

Une assurance plus rentable  

Si l’assurance-vie séduit, c’est aussi parce qu’elle est désormais plus rentable sous l’effet de la hausse des taux, mais pas seulement. "Le rendement de l’assurance-vie progresse depuis maintenant deux ans parce que les taux d’intérêt augmentent. D’autre part, les marchés financiers se portent bien, ça, c’est le deuxième vecteur de croissance. Les compagnies d’assurance-vie depuis plusieurs mois pratiquent des taux bonifiés pour attirer l’épargnant. Cela concourt évidemment à l’amélioration de la collecte", indique Philippe Crevel.

Même si l’assurance-vie est soumise à l’impôt sur le revenu, elle s’avère plus intéressante que les livrets d’épargne. D’abord, parce qu’elle n’est pas limitée par un plafond, mais aussi parce qu’elle offre une diversité de placements et donc de rendement.