Les résultats du bac sont tombés mardi. Pour les nouveaux bacheliers, comme pour une grande partie des étudiants, se pose désormais LA question épineuse : comment se loger pour poursuivre son cursus ? Les admissions en cité U sont closes depuis fin avril et les offres de logements abordables fondent comme neige au soleil à mesure que l'été avance. Europe 1 vous donne quelques bons plans.
Il existe des résidences étudiantes privées. Il en existe une soixantaine en France, réparties dans la plupart des grandes villes universitaires. Bien placées, sécurisées, ouvertes aux aides aux logements… Elles ont l'avantage d'avoir des places beaucoup plus tard que les résidences étudiantes. La recherche est plus facile que pour trouver un studio lambda, puisqu'elle est centralisée par l'ADELE, l'Association pour le développement économique du logement étudiant. En revanche, les prix ne sont pas bien éloignés de ceux du parc immobilier classique : 700 euros à Paris pour une (grande) chambre, entre 350 et 500 euros dans les autres grandes villes, comme le détaille le magazine l'Etudiant. En outre, vous devrez, là-aussi, vous acquitter d'importants frais de dossier et laisser une caution conséquente.
Tapez aux portes des associations. Toujours dans la sphère privée, il existe également ce que l'on appelle des "Maison d'étudiants", tenues par des associations, la plupart religieuses. Moins chères que les autres résidences privées, elles imposent en revanche des règles strictes : couvre-feu, calme exigé, contrôle des entrées et sorties etc. Via l’UNME (Union nationale des maisons d’étudiants), vous en trouverez partout en France. Attention : la majorité d'entre-elles sont réservées aux filles. Si vous êtes étudiant salarié, en stage ou en apprentissage, vous pouvez également taper aux portes des foyers pour jeunes travailleurs. Les tarifs défient toutes concurrences mais les places sont rares.
Tentez la colocation. Pour un budget d'un peu plus de 500 euros par mois, vous pouvez trouver un studio de 9m² à Paris pour vous seul… ou un trois pièces de 80m² à plusieurs ! La colocation, si vous êtes prêts à vivre en communauté, est un bon moyen d'avoir un logement abordable et plus grand qu'une chambre de bonne. Et si vous ne trouvez personne parmi votre entourage pour vous suivre dans cette aventure, vous pouvez consulter les sites de colocations comme Appartager.com ou Au troisième, qui mettent en lien les demandes et les offres.
Après le 1er août, les loyers seront encadrés à Paris. On l’avait presque oubliée, mais la réforme n’a pas été abandonnée et va même entrer en application : l’encadrement des loyers, la mesure la plus symbolique de la loi Alur, verra bien le jour… mais à Paris seulement. A partir du 1er août, dans la capitale, les loyers ne pourront plus dépasser un certain seuil, fixé selon le quartier (les détails ici). Selon le site de recherche de colocation Au Troisième, on trouvera ainsi des studios de 18m² à 646 euros par mois maximum à Trocadero, 602 euros à la Sorbonne ou encore 596 euros à Bastille. Mais il faut prendre le risque d'attendre le 1er août pour déposer un dossier.
Le plan hébergement contre service. Si cela reste encore trop cher pour vos moyens ou si vous ne trouvez pas de coloc', vous pouvez également donner de votre personne et être hébergé en échange. Aucune proposition malsaine derrière tout ça : il s'agit, par exemple, d'être hébergé gratuitement chez une personne âgée en l'échange de tâches quotidiennes, comme sortir les poubelles, cuisiner, faire les courses ou simplement la conversation. Moyennant des frais de dossier (entre 20 et 400 euros), vous pouvez passer par une association comme besoin2toit, logement solidaire ou logement intergénération pour trouver la bonne personne à aider.
Si vous préférez vous occuper d'enfants, il est enfin possible de devenir jeune fille/homme au pair : vous êtes hébergés et nourris par une famille et en échange, vous vous occupez des enfants pendant votre temps libre. L’Union française des agences au pair ou encore l’Association familles et jeunesse permettent de trouver des opportunités en la matière.