Les salariés de l'ex-aciérie Ascoval de Saint-Saulve, dans le Nord, ne se disaient pas rassurés mardi après la venue de leur nouvel actionnaire, qui a récemment racheté l'usine, une reprise fragilisée par la mise en faillite de British Steel en Grande-Bretagne, affirmant attendre "des actes".
Deux usines "prises dans la faillite de British Steel"
Selon Bruno Kopczynski, porte-parole de l'intersyndicale et délégué CFDT, Marc Meyohas, représentant de l'actionnaire Greybull Capital, un fonds d'investissement spécialisé dans la reprise d'entreprises en difficulté, leur a annoncé qu'il allait déposer une offre en Angleterre pour reprendre les sites d'Hayange, en Moselle, et FN Steel aux Pays-Bas.
"Les deux usines (Hayange et FN Steel), qu'on livre, font partie de British Steel et (sont) prises dans la faillite de British Steel. Lui, aujourd'hui, il s'est porté acquéreur de ces deux usines qu'il a mises en faillite", a déclaré Bruno Kopczynski à la presse.
Un plan de reprise des seules activités françaises et néerlandaises ?
"Il y aura plusieurs candidats. Il fait le pari qu'il n'y aura pas de repreneur pour l'ensemble. Lui, il ne reprendrait que FN Steel et Hayange", a-t-il ajouté, affirmant ne pas avoir accès au détail du montage financier entre Greybull, Olympus (maison mère de British Steel), Ascoval et les différents sites de production de British Steel.
Cette annonce confirme les informations du Financial Times, selon lequel Greybull Capital prépare un plan de reprise des seules activités françaises et néerlandaises de British Steel, évoquant des sources proches du dossier. D'après le quotidien britannique, Greybull souhaiterait intégrer sous une seule bannière les activités de fabrication de rails situées à Hayange et d'acier long de FN Steel (Pays-Bas), avec celles de l'aciérie Ascoval.