Les petits jobs ne sont plus uniquement recherchés par les étudiants. Face à l’inflation, de plus en plus de salariés n’ont pas d’autres choix que de trouver un deuxième emploi pour arrondir les fins de mois. C’est le résultat d’une étude qu'Europe 1 révèle en exclusivité. Sur la plateforme StaffMe, généralement très convoitée par les étudiants pour trouver des missions ponctuelles, le nombre de salariés ayant réalisé des prestations a été multiplié par six en un an depuis janvier.
Une réalité expérimentée par Agathe. Bandana vissé sur la tête, tablier bien serré et éponge à la main, la jeune femme fait la plonge dans un bar à salade. En fin de semaine, elle reprendra son CDI à temps partiel dans une enseigne de produits bio. "Là je suis en jour de repos et je fais une mission de deux heures et je reprends jeudi. Je fais des grosses journées cette semaine : 11h-20h jeudi, 9h-17h vendredi et samedi 9h-20h je crois. Et je vais faire des heures supplémentaires dimanche".
"Je ne peux pas toujours manger comme j'ai envie de manger"
Deux heures de plonges qui s'ajoutent à un emploi du temps chargé pour Agathe qui n'a toutefois pas le choix. Entre la hausse des prix et un salaire peu élevé, il lui est bien difficile de tenir les fins de mois. "Je travaille au Smic pour 26 heures par semaine. Je suis payé 900 euros par mois et j'ai 615 euros de loyers à payer. Et j'ai aussi des charges à côté. Tout coûte cher et je ne peux pas toujours manger comme j'ai envie de manger".
Agathe a donc de plus en plus recours à la double activité et accepte trois ou quatre missions chaque mois. Ce qui lui permet de gonfler de 200 euros en moyenne ses revenus mensuels. "J'essaie d'avoir des revenus pour des choses toute simples. Par exemple j'ai besoin d'acheter des baskets et je ne pourrais pas le faire si je ne faisais pas ça à côté", confie-t-elle. Comme Agathe, plus de 1.500 salariés ont réalisé des prestations en mars 2023 via la plateforme StaffMe.