Autrefois sollicités pour financer un projet immobilier ou l'achat d'un nouveau véhicule, les crédits à la consommation font aujourd'hui office de rempart face à l'inflation. C'est en tout cas ce que révèle une étude de Panorabanques, leader de la comparaison de banques sur Internet, dévoilée en exclusivité sur Europe 1. Si leurs taux ont flambé, +43% en un an, passant ainsi de 4,6 à 6,6%, les Français continuent d'en souscrire massivement, pour des besoins parfois immédiats.
Selon l'étude, 57% des crédits à la consommation s'apparentent à des prêts dits "de trésorerie". Autrement dit, ils servent à financer des dépenses qui ne sont pas affectées à un projet spécifique (véhicule, bien immobilier) mais bel et bien destinées à boucler les fins de mois.
Des montants qui baissent
Pour l'ensemble de ces raisons, le montant des crédits observe une tendance à la baisse. Les particuliers sont réticents à l'idée d'emprunter une somme trop importante, en raison de la flambée des taux, et les dépenses qu'ils doivent assurer n'ont rien de comparable au montant d'une maison ou d'une voiture. Ainsi, indique l'étude de Panorabanques, 44% des Français ayant recours à des crédits à la consommation empruntent moins de 6.000 euros et seulement 7% d'entre eux consentent à des crédits supérieurs à 20.000 euros.
Une situation qui a donc tout du cercle vicieux. L'inflation contraint les banques et organismes de crédit à emprunter à un taux plus élevé, ce qu'ils répercuteront ensuite sur le client qui devra débourser davantage pour rembourser son crédit. Des clients qui, toujours à cause de la hausse des prix, se tournent de plus en plus vers ces crédits, ne parvenant pas à compenser la hausse générale des prix sur leur budget. À noter enfin que les organismes de crédit peuvent afficher une certaine frilosité à l'idée d'octroyer un crédit non affecté à une dépense précise.
Des alternatives existent
Il existe néanmoins plusieurs alternatives au crédit à la consommation. Les particuliers peuvent ainsi se tourner vers des micro-crédits de quelques centaines d'euros, disponibles immédiatement, ou bien opter pour une carte bancaire à débit différé avec laquelle toutes les dépenses mensuelles apparaissent d'un seul coup à la fin du mois. Basile Duval, porte-parole de Panorabanques, évoque également le BNPL (buy now, pay later - acheter maintenant, payez plus tard) "qui peut permettre de résoudre un besoin de trésorerie ponctuel à cause d’un imprévu, ou bien de faciliter un achat".