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Aurélien Fleurot // Crédits : BERTRAND GUAY / AFP , modifié à
À l'occasion des 20 ans de la réglementation européenne permettant l'indemnisation des passagers d'un vol annulé ou retardé de plus de 3 heures, Europe 1 vous révèle ce jeudi que près d'un passager français sur deux ne sait pas qu'il a droit à une compensation financière, selon une enquête de Flightright, leader en Europe de l'indemnisation des voyageurs.

Les règles sont pourtant claires. Les voyageurs au départ d’un pays de l’Union européenne voyant son vol annulé pour des conditions non-extraordinaires, ou retardé de plus de trois heures, ont le droit non seulement d’être assistés, réacheminés et remboursés, mais également indemnisés jusqu’à 600 euros. Un dédommagement est également possible pour un vol au départ d’une ville hors de l'Europe à destination de l’U.E, à condition que la compagnie aérienne soit bien du vieux continent. 

Cela a mis plus d'un an, mais Théo a fini par avoir gain de cause. Alors qu'il devait se rendre au Brésil dans le cadre de ses études, son vol retour a été annulé et reporté 3 jours plus tard. "Étant donné que c'était la faculté qui avait fait la réservation, personnellement, chaque étudiant, on n'avait pas la possibilité d'avoir toutes les informations de réservation pour obtenir les indemnités proposées par Air France. Mais ça a été très rapide par la suite, j'ai pu avoir une indemnité de 600 euros juste en donnant quelques informations", explique-t-il à Europe 1. 600 euros parce qu'il s'agissait d'un vol long-courrier. L'indemnité sera de 250€ pour un vol court type Paris- Toulouse et de 400€ pour un moyen-courrier comme Lyon-Athènes. 

Les compagnies aériennes organisées pour répondre aux réclamations 

La démarche de Théo a fini par aboutir grâce à l'intervention d'une société spécialisée. "On a une force de frappe parce qu'on travaille avec des avocats partenaires, parce que justement on a du volume et parce que les compagnies aériennes sont organisées pour répondre à nos réclamations", indique Imane El Bouanani, responsable juridique France de Flightright.  

En cas de succès, la société récupère 30% du montant. En cas d'échec, la facture s'élèvera à 0 euro. Pour optimiser les chances d'avoir gain de cause, il faut bien penser à demander une "indemnité" et pas un remboursement. Une grève du personnel d’une compagnie aérienne donne désormais droit à compensation, ce qui n’est pas le cas d’une grève des contrôleurs aériens. Pour les sociétés comme Flightright, Air Indemnités ou Retard Vol, les dossiers sont de plus en plus nombreux. L'an dernier, la France était le deuxième pays européen le plus impacté par des vols retardés ou annulés.