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Face au succès de Shein, le textile français s'inquiète et appelle à l'aide

Brieuc Boschet - Mis à jour le

Europe 1 13h

Céline Géraud

C'est désormais l'enseigne préférée des Français pour leurs achats de vêtements. Shein, l'entreprise chinoise de fast fashion, détrône Vinted avec des ventes multipliées par deux en 2024 au niveau mondial. Conséquence, le textile français s'inquiète et appelle à l'aide.

Plus de 7.200 nouveaux modèles de vêtements chaque jour et des prix dérisoires, 15 euros pour trois pulls et une livraison gratuite. Shein et Temu, l'autre géant chinois de la vente en ligne, semblent intouchables. Bertrand Cherqui, président de l'Alliance du commerce, déplore une concurrence déloyale. 

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"En 2028, on sera tous morts"

"Un colis sur quatre qui est livré par la Poste est un colis de ces plateformes chinoises. Les prix pratiqués par ces enseignes ne sont pas possibles parce qu'elles sont aidées par le gouvernement chinois qui, aujourd'hui dans une stratégie de parts de marché, ne peut pas vendre un produit deux euros, le livrer gratuitement, qui fait quasiment le tour de la terre. Ce n'est pas possible". 

La revendication principale est celle des droits de douane que ne paie pas Shein. Aujourd'hui, l'envoi d'un produit vers l'Europe de moins de 150 euros est gratuit. Bertrand Cherqui appelle l'Union européenne à durcir le ton : "L'Europe, c'est l'Europe. C'est-à-dire qu'elle a bien conscience de ce problème-là, sauf qu'elle nous dit, 'à partir de 2028, on appliquera ces droits de douane'. Sauf qu'en 2028, on sera tous morts". 

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Ces droits de douane représenteraient 15% du prix du produit. Une question d'équité, mais aussi de survie pour les professionnels du secteur. 

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