Les particuliers ont déjà demandé pour environ 200 millions d'euros d'actions de la Française des Jeux (FdJ) dans le cadre de la privatisation de la société, soit "un tiers de la tranche" qui leur est allouée, a annoncé vendredi l'Agence des participations de l'Etat (APE).
Concernant les investisseurs institutionnels, "le livre d'ordres a été entièrement couvert dans les premières heures", a précisé l'APE, saluant un démarrage "très positif" de cette opération qui doit aboutir à l'entrée en Bourse le 21 novembre de la FdJ via la cession par l'Etat de 52% du capital de l'entreprise.
La souscription des actions de la Française des Jeux a débuté jeudi et doit se poursuivre jusqu'à la veille de l'introduction en Bourse. Avec une fourchette de prix comprise entre 16,50 et 19,90 euros par action, l'Etat devrait tirer de l'opération entre 1,6 et 1,9 milliard d'euros.
Séduire les Français
20% à 40% des actions mises sur le marché sont réservées aux petits épargnants, qui bénéficient en plus d'une décote de 2% sur leur prix. Pour les pouvoirs publics, cette opération a notamment pour enjeu de séduire les Français, plutôt réservés en général lorsqu'il s'agit d'investir leur épargne en actions, surtout depuis la crise de 2008.
"La FdJ fait partie de notre patrimoine national, elle doit appartenir aux Français grâce à une participation populaire la plus large possible", avait estimé le ministre des Finances Bruno Le Maire jeudi en lançant le début de la période de souscription.