Pour endiguer l’épidémie de coronavirus, qui a déjà fait au moins 560 morts et contaminés plus de 28.000 personnes, la Chine a pris des mesures drastiques. Notamment dans ses usines. Certains sites de productions sont fermés. Pour le moment, il n'y a aucun problème majeur d'approvisionnement. Mais si les autorités chinoises décident de prolonger les fermetures, c'est toute l'économie mondiale qui pourrait être impactée et certaines entreprises françaises pourraient se retrouver en grande difficulté financière. Pour l'instant, le discours des firmes se veut rassurant.
Des stocks jusqu'en mars
Que ce soit à la Fnac-Darty, chez PSA ou Airbus, le discours est toujours le même : pour le moment tout va bien. "Nous avions fait des stocks en prévision des vacances pour le Nouvel an chinois" explique t-on chez l'avionneur. Mais si ça dure jusqu'en mars, ça va commencer à poser problème, confie-t-on à la la fédération des équipementiers automobiles.
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"Je ne sais pas quand les lignes vont redémarrer, si elle ne redémarre pas, je tiendrais le coup jusqu’en mars", confie ainsi Christian Janson, patron d'une PME de pièces automobiles de 12 salariés. "Après, mes clients vont être fâchés. Même si je les connais depuis toujours, pour moi c’est grave, c’est très grave."
Une dépendance à l'industrie chinoise
Aujourd'hui 30% de la production industrielle mondiale vient de Chine. Pour l'économiste Christian Saint Etienne, cette crise doit enclencher une réflexion sur notre dépendance à la l'industrie chinoise. "Je pense que les entreprises doivent inclure des exigences de diversification des sources d’approvisionnement parce que ces ruptures vont se multiplier", précise l'économiste. "C’est un nouvel avertissement, mais il faut espérer que cette fois il sera entendu et compris."
Certains secteurs sont particulièrement dépendants : 50% des écrans de télévision ou encore 70% des téléphones vendus dans le monde sont aujourd'hui fabriqués en Chine.