La France compte sur la Russie pour environ 17% de son gaz, qui peut arriver par gazoduc ou sous forme liquide par navires méthaniers. La grande majorité du gaz importé arrivait habituellement par gazoduc, par cet unique point d'interconnexion avec l'Allemagne. La France ne manquera cependant pas de gaz dans l'immédiat. C'est ce qu'explique le gestionnaire du réseau français de transport de gaz GRTgaz. Comme nous sommes en été, nous consommons moins d'énergie puisque nous n'avons pas besoin de nous chauffer. Donc il n'y a pas de risque de pénurie. Il faut savoir que le gaz russe représente à peu près 17% des importations françaises.
55% de remplissage
Cette part de gaz en moins pourra être compensée par nos importations de GNL, le gaz naturel liquéfié qui arrive par bateau, comme l'a indiqué Engie. La France en importe de Norvège, mais aussi des Etats-Unis. De plus, les stockages français sont à environ 55% de remplissage.
Néanmoins, si la Russie décidait de ne pas rouvrir ses vannes et que l'hiver prochain était particulièrement froid, la France n'aurait pas assez de gaz à la fois pour les ménages qui se chauffent avec ce type d'énergie, mais aussi pour ses centrales à gaz qui fabriquent de l'électricité.
Le décret délestage
Il serait alors nécessaire de demander aux Français de faire un effort en régulant leur consommation. La France pourrait également décider d'activer ce qu'on appelle le décret délestage, c'est-à-dire que le pays couperait le gaz aux gros consommateurs. Cela concernerait l'industrie et les entreprises, pour pouvoir assurer l'approvisionnement des établissements prioritaires comme les hôpitaux, les Ehpad ou encore les écoles.