La France est le sixième pays du monde en matière d'attractivité pour les investisseurs étrangers, a dévoilé mercredi le cabinet international Kearney dans un baromètre annuel, mettant en avant la stabilité fiscale et réglementaire dans le pays. C'est la quatrième année de suite que la France se place sixième de ce baromètre du cabinet de conseil en stratégie, devancée cette année par les États-Unis (en tête du classement depuis douze ans), suivis par le Canada, la Chine (à la septième place l'an dernier), le Royaume-Uni (qui gagne une place) et l'Allemagne (qui perd une place).
Transparence et absence de corruption
"La France reste un pays éminemment éligible pour investir de façon constante", a commenté auprès de l'AFP Nicolas Lioliakis, associé chez Kearney et membre du groupe de réflexion Global Business Policy Council. La France affiche de bons résultats en matière réglementaire et fiscale, de stabilité politique, d'importance accordée à l'entrepreneuriat et au vivier éducatif, a mis en avant Nicolas Lioliakis. En outre, l'étude montre que la France tire son épingle du jeu en matière de transparence et d'absence de corruption, deux des critères prioritaires cités par les investisseurs interrogés.
Pour élaborer ce baromètre qui existe depuis vingt-sept ans, le cabinet Kearney a interrogé 516 dirigeants d'entreprises dans trente pays à travers le monde concernant leurs intentions d'investissements sur un horizon de trois ans. En tête du classement sans surprise, les États-Unis profitent particulièrement cette année de la mise en place de subventions et d'incitations fiscales pour les entreprises qui investissent dans des projets d'avenir dans le pays, l'Inflation Reduction Act (IRA).
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Une priorité du gouvernement
Depuis son accession à l'Élysée, le président Emmanuel Macron a érigé comme une priorité l'attractivité française pour les investisseurs étrangers, en mettant en place des réformes visant à favoriser leur implantation. Le contexte du Brexit a aussi permis de rendre la place française plus compétitive, en particulier dans le domaine financier, sujet qui fait l'objet d'une proposition de loi adoptée mercredi en commission des Finances de l'Assemblée nationale.
Particulièrement mis en avant par le gouvernement chaque année, car il place la France à la première place depuis quatre ans, le baromètre annuel du cabinet EY sur l'attractivité économique en Europe est attendu le 2 mai, peu avant le sommet annuel Choose France le 13 mai, grand-messe annuelle du gouvernement au cours de laquelle des dirigeants étrangers annoncent des projets d'investissements.