Florent Pagny vient de sortir un nouvel album intitulé Le présent d'abord. Mais c'est à l'avenir qu'il pense, son avenir fiscal. Le coach de The Voice a indiqué sans détour qu'il allait s'exiler au Portugal pour "raisons fiscales". Le chanteur a indiqué qu'il appréciait la fiscalité du Portugal qui permettait de ne pas payer d'impôts sur les royalties pendant dix ans. Est-ce possible de travailler en France et de ne pas y payer d'impôts parce que l'on vit à l'étranger ?
Roland Pérez vous informe chaque matin sur vos droits, dans le Kiosque du petit matin, sur Europe 1.
Les non résidents soumis à un minimum d'imposition. Lorsque l'on quitte la France et que l'on continue à percevoir des revenus de source française, a priori, on doit les déclarer puis s'acquitter des impôts en France. Il faut aussi regarder de plus près ce que dit la convention fiscale internationale intervenue entre la France et le pays où vous allez dorénavant habiter. Mais l'intérêt de choisir une autre résidence fiscale - comme le Portugal - alors que les revenus restent imposables en France, c'est que les non résidents sont soumis à un taux d'imposition maximum de 20%.
L'attraction du Portugal. Quant au Portugal, il attire de plus en plus de Français, notamment pour son régime fiscal très avantageux. Ce sont les retraités qui s'y rendent en priorité car selon la convention fiscale internationale, les pensions de retraites sont exonérées de tout impôt pendant dix ans grâce au statut de résident non habituel. Les autres revenus dits passifs (les intérêts issus de placement, dividendes de société, revenus immobiliers et plus values...), seront imposés en France au taux préférentiels de 12 à 15% de leur montant brut maximum (les revenus directs resteront imposés au taux préférentiel maximum de 20%). Mais ce qui intéresse aussi et surtout la chanteur, c'est l'absence de droits de succession et d'ISF au Portugal.
Pour que le système fonctionne... Les exilés fiscaux doivent rester moins de 183 jours par an en France. C'est la règle partout et surtout, il faut que leur centre d'intérêt - travail, famille, enfant, maison, etc. - ne soit plus dans le pays qu'ils ont décidé de quitter. L'administration française veille.