Cela ne devrait pas nous rassurer sur l'état du parc nucléaire français. Une fissure de taille inédite a été détectée sur un le réacteur Penly 1, en Seine-Maritime, qui était déjà à l’arrêt pour des problèmes de corrosion sous contrainte. 23 millimètres de profondeur sur un tuyau qui fait 27 millimètres d’épaisseur.
Des prolongations d’arrêt sur d'autres sites
Si à ce stade, rien n’indique qu'il s'agisse d’un problème générique qui toucherait d'autres réacteurs du parc, cette découverte va entraîner des prolongations d'arrêts sur d'autres réacteurs. Pour le moment, EDF maintient son calendrier de remise en route des réacteurs à l’arrêt. Le 2 mai prochain pour Penly 1. Mais le premier fournisseur d'électricité en France pourrait présenter une nouvelle stratégie dans les prochains jours.
Combien cela va-t-il coûter ?
La partie touchée est un circuit de secours qui doit permettre de refroidir le réacteur en cas d’urgence. Le tuyau en question avait été retiré du circuit pour des tests mais maintenant, il va falloir le remplacer. Une opération qui va mobiliser du temps et des hommes, comme l'indique Ludovic Dupin de la Société Française d'Energie Nucléaire. "C’est une zone qui est assez irradiante. Il faut un certain nombre de personnels pour pouvoir se relayer pour faire les réparations. C’est pour ça qu’on a besoin de beaucoup de soudeurs", explique-t-il au micro d'Europe 1.
Il est très difficile de chiffrer le montant de cette opération. Lorsqu’un réacteur est à l’arrêt, le coût est son manque de production. Pour le moment, EDF maintient ses prévisions de production pour l'année 2023.