L'appel d'offres pour la ré-attribution de l'essentiel des droits télévisés de Ligue 1 et de Ligue 2 s'est révélé infructueux, a annoncé lundi le président du syndicat des joueurs, Philippe Piat, membre du conseil d'administration de la LFP, aggravant la crise du football français. Désormais les négociations se feront de gré à gré pour attribuer les droits, a-t-il précisé. "Les offres des candidats étaient inférieures aux prix de réserve, fin du match", a précisé le patron de l'UNFP (Union nationale des footballeurs professionnels) en sortant du siège de la Ligue de football professionnel (LFP).
Amazon, DAZN et le groupe Discovery ont fait une offre
"Je ne peux pas vous répondre mais la situation est intéressante", a commenté pour sa part le président de Lyon, Jean-Michel Aulas, également membre du comité de pilotage. Il a voulu positiver, en vue de discussions de gré a gré, en répondant "bien sûr" à la question : Y a-t-il des diffuseurs susceptibles de vous intéresser ? Il reste que cet appel d'offres infructueux est un coup dur de plus pour les clubs professionnels, qui anticipent déjà des pertes d'1,3 milliard d'euros en fin de saison, entre pandémie et crise des droits TV.
La situation reste très incertaine, et on ne sait toujours pas qui va diffuser le Classique Marseille-Paris SG programmé dimanche à 21h au stade Vélodrome. Ni Canal+, détenteur des 20% restants (soit deux matches de L1 par journée), ni beIN Sports, qui lui a cédé ces droits-là, n'ont candidaté au nouvel appel d'offres mis en place rapidement par la LFP pour pallier la défaillance de Mediapro qui n'a plus assuré ses versements pour les 80% des droits TV de la Ligue 1 et de la Ligue 2 qu'il détenait. Le groupe sino-espagnol devait verser 780 millions d'euros par an pour diffuser la L1 sur sa chaîne Téléfoot. Canal+ estime "surévalué" de payer 330 millions d'euros par an pour ses deux matches par journée et voulait un appel d'offre intégral, pas seulement sur les lots abandonnés par Mediapro.
La chaîne cryptée, en désaccord avec la LFP, a d'ailleurs déposé un recours devant le tribunal de commerce de Paris. Une audience est programmée le 19 février. L'Autorité de la concurrence a été également saisie par Canal+.
Par ailleurs, des sources ayant connaissance du dossier ont indiqué qu'Amazon, la plateforme DAZN et le groupe Discovery ont fait une offre pour les droits TV.