Le constructeur automobile Ford a refusé la nouvelle offre du strasbourgeois Punch Powerglide pour racheter son usine de Blanquefort, en Gironde, menacée de fermeture, a annoncé jeudi la CGT.
C'est le délégué interministériel aux restructurations d'entreprises Jean-Pierre Floris qui l'a annoncé aux syndicats lors d'une réunion audio, a précisé Gilles Lembersend, secrétaire CGT du comité d'entreprise.
LIRE AUSSI - Le PSE de Ford rejeté à Blanquefort : "on a gagné un petit élément du rapport de force", se félicite la maire
Bercy exigera de Ford "qu'il prenne ses responsabilités sociales et financières". Bercy n'a pas confirmé l'information. "Si cette décision de Ford devait être confirmée, nous exigerons de l'entreprise qu'elle prenne toutes ses responsabilités sociales et financières vis-à-vis de ses salariés et du site industriel", a réagi un responsable au ministère des Finances.
Un porte-parole de Ford n'a ni confirmé ni démenti, se contentant d'indiquer que le constructeur américain avait bien reçu la nouvelle offre de Punch.
L'Etat avait soutenu la première offre. Le constructeur américain Ford avait annoncé début 2018 son intention de se désengager de l'usine de boîtes de vitesse, implantée en 1972, qui emploie quelque 850 personnes près de Bordeaux. Il avait refusé une première offre de reprise de la société franco-belge basée à Strasbourg Punch Powerglide, pourtant appuyée par l'Etat et les syndicats.