Le 1er octobre sera donné le top départ du Mondial de l’auto. Il s’agit du salon le plus populaire de France, mais aussi du plus gros au monde en matière d’automobile. 1.250.000 visiteurs ont sillonné ses allées en 2014. Tous les deux ans, des dizaines de milliers de curieux envahissent les stands des constructeurs, admirent les nouveaux modèles des marques comme Renault, PSA, BMW, Audi ou encore Mercedes. Mais cette année, trois grands constructeurs ont décidé de passer leur tour.
Les Français sur le devant de la scène. Ford, Mazda et Volvo ne seront pas au rendez-vous. Ce n’est plus un événement incontournable pour les constructeurs étrangers. Plusieurs raisons expliquent ce déclassement : très peu de ventes sur place, des stands très mal placés, certains se plaignant d’une organisation qui donne systématiquement les meilleurs emplacements aux marques françaises. Et puis les clients ne peuvent pas tester les véhicules. C’est d’ailleurs une des raisons de l’absence de Ford cette année, argue Fabrice Devanlay, le porte-parole de la marque.
"On ne peut quasiment plus organiser d’essais aux alentours du salon de Paris, à cause de la congestion de la circulation, à cause des travaux qui ont été faits autour pour le développement des transports en commun. Pour convaincre les utilisateurs de l’excellence de Ford, il faut essayer les véhicules", explique ce responsable au micro d’Europe 1.
Trop cher. Officieusement, le coût d’un emplacement au salon de Paris, au minimum deux millions d’euros, serait également à l’origine de cette absence : le stand, les podiums et l’éclairage, coûte déjà à eux seuls un million d’euros. À cette dépense s’ajoute le personnel, les frais d’hôtel, et bien sûr la location des mètres carrés.
Un salon dépassé ? D’autres marques pourraient d’ailleurs bouder l’événement dans deux ans. "Honnêtement ce n’est plus rentable pour moi, le modèle du salon de Paris c’est dépassé", confie un constructeur. Et c’est vrai qu'aujourd’hui plusieurs marques comme Ford préfèrent des salons hi-tech comme Las Vegas, plutôt que le Mondial de Paris.