Le taux de chômage en France au sens du Bureau international du Travail (BIT) s'est stabilisé à 7,5% de la population active au premier trimestre 2024 par rapport au trimestre précédent, a rapporté vendredi l'Insee. Dans le détail, 6.000 chômeurs supplémentaires ont été comptabilisés au cours du dernier trimestre écoulé, portant leur nombre dans la France entière (hors Mayotte) à 2,3 millions selon ce mode de calcul qui permet les comparaisons internationales, a précisé l'Institut national de la Statistique.
Le taux de chômage, que le gouvernement veut ramener à 5% en 2027, avait atteint fin 2022, début 2023, son niveau le plus bas depuis 1982, à 7,1% de la population active. À 7,5%, il demeure inférieur de 3 points de pourcentage à son pic de mi-2015. Au dernier trimestre, le taux de chômage augmente de 0,6 point pour les 15-24 ans, à 18,1%, en hausse de 1,5 point sur un an. Il se replie de 0,2 point pour les 25-49 ans, à 6,8%, et est quasi-stable pour les 50 ans et plus, à 5,1% (+0,1 point).
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Le halo autour du chômage diminue légèrement
Le taux de chômage diminue légèrement (-0,1%) pour les femmes, à 7,3% et augmente légèrement (+01%) pour les hommes, à 7,7%. Le halo autour du chômage, constitué des personnes considérées comme inactives par le BIT parce qu'elles souhaitent un emploi, mais n'en recherchent pas ou ne sont pas disponibles, diminue légèrement de 16.000 personnes et concerne désormais 1,9 million de personnes.
Le taux de chômage de longue durée, c'est-à-dire les demandeurs d'emploi en recherche depuis au moins un an, est stable à 1,8% de la population active. Le nombre de ces chômeurs diminue de 23.000 par rapport au dernier trimestre 2023, à 549.000 personnes. Tout cela ne devrait pas durer. "Ce que l'on anticipe, c'est que plus personne ne peut payer. Les salariés vont demander des augmentations de salaire au-dessus de l'inflation. Les entreprises ne veulent pas perdre de marge. Les finances publiques se lancent dans de la rigueur et il faut qu'elles réduisent les déficits. On anticipe des créations d'emplois qui vont être très faibles d'ici la fin de l'année", explique Eric Heyer, directeur du département Analyse et prévision à l'OFCE.