L'Insee a relevé mardi sa prévision de croissance de l'économie française à 6,25% pour cette année, contre 6% précédemment, la reprise de l'activité s'étant nettement poursuivie malgré la quatrième vague épidémique cet été et l'instauration du pass sanitaire. Le produit intérieur brut (PIB) devrait ainsi progresser de 2,7% au troisième trimestre et de 0,5% au quatrième, après +1,1% au deuxième trimestre, détaille l'Institut national de la statistique, dans son dernier point de conjoncture.
Une reprise malgré la quatrième vague
Cette nouvelle prévision est désormais supérieure à celle du gouvernement, qui table à ce stade sur une progression du produit intérieur brut (PIB) de 6%, après la récession historique de 8% l'an dernier. Cette prévision "confirme la forte dynamique de l'économie française", s'est félicité le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, dans une déclaration transmise à l'AFP. Elle "marque l'efficacité de la relance économique en cours" et "l'engagement des entreprises, des salariés et des consommateurs français au redémarrage de notre économie", a-t-il ajouté.
Non seulement le rebond de l'activité et de l'emploi a été meilleur au premier semestre, mais "le fait notable de cet été c'est que nous avons connu une quatrième vague épidémique, et que malgré cette nouvelle vague, la reprise s'est poursuivie", a souligné Julien Pouget, chef du département de la conjoncture à l'Insee lors d'une conférence de presse.
Un effet "modéré" du pass sanitaire ?
Même le pass sanitaire, instauré dans les cinémas, les lieux de loisirs, les centres commerciaux ou les restaurants, n'aurait que "modérément affecté" ces secteurs, même si l'impact a été légèrement plus important pour les restaurants, évalue l'Insee. De quoi conforter le gouvernement dans l'arrêt du quoi qu'il en coûte et dans sa nouvelle stratégie d'un soutien "sur mesure" aux entreprises toujours pénalisées par la pandémie.
D'autant que, selon l'Insee, l'amplification de la vaccination devrait soutenir la consommation dans les secteurs soumis au pass. Plus largement, l'institut prévoit que la consommation des ménages, traditionnel moteur de la croissance française, rattrape d'ici la fin de l'année son retard par rapport à son niveau d'avant-crise.